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L'affaire d'Orly l'a révélé: Le Maroc espionne l'Algérie en France
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 09 - 2017

Même en France, le Maroc espionne l'Algérie. Il s'agit de cette sombre affaire d'espionnage de l'Algérie et ses hauts responsables par le Maroc, et accessoirement contre la France, révélée par le quotidien français "Libération". L'affaire éclate à la fin du mois de mai dernier, lorsqu'un commissaire de police à l'aéroport d'Orly, est interpellé par les fonctionnaires de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) française. Arrêté le 29 mai, à la veille d'un départ en vacances au Maroc, le capitaine Charles D. est placé en garde à vue. C'est la juge d'instruction du Tribunal de grande instance de Créteil, qui a mis en examen le policier, le 31 mai pour les chefs d'inculpation de corruption et violation du secret professionnel et l'a placé en détention provisoire. L'autre protagoniste dans cette affaire, est le directeur d'une société de sûreté, travaillant à l'aéroport d'Orly, un Marocain, Driss A.. Il est soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire entre le fonctionnaire français et Mohamed B., un agent marocain. Driss A. est lui aussi poursuivi et maintenu, en détention provisoire. Quant à l'espion marocain Mohamed B., il a disparu, envolé. L'affaire éclate, fin mai dernier, trois ans après la nomination de Charles D. (2014) à la tête de l'unité d'information de la police aux frontières (PAF) de l'aéroport parisien d'Orly. La mission de cette petite structure de sept fonctionnaires est de se renseigner sur l'ambiance sociale de l'aéroport (surveillance des syndicats), et la lutte contre le terrorisme, en surveillant les éventuelles radicalisations des employés d'Orly et en faisant le lien entre l'immigration et les services antiterroristes français. Mais, cette unité d'information de la PAF française a un autre rôle, plus sensible: elle rédige des notes lorsque des personnes fichées "S", pour terrorisme ou autre (espions étrangers, militants, supporteurs ultras), passent la frontière. Ce sont ces notes sensibles que ce policier transmettait à l'agent marocain installé comme directeur de la société de sûreté ICTS d'Orly. Ensuite, cet agent marocain transmettait ces notes, portant sur des ressortissants marocains, mais également des responsables et de simples Algériens, à l'espion marocain désigné par Driss A. à la justice française sous les initiales de Mohamed B. Mieux, c'est cet agent des services d'espionnage marocains, que la justice française soupçonne d'être le destinataire final des documents obtenus par Driss A. auprès du policier indélicat. En fait, des informations sensibles transitent entre les mains du policier français, dont le passage de hautes personnalités algériennes, et les transmettait aux espions marocains, contre des voyages tous frais payés, au Maroc (en août 2015 et 2016, et avril 2017). Pour autant, les enquêteurs français, selon lesquels le commissaire Charles D. aurait transmis entre 100 et 200 fiches de voyageurs maghrébins, dont des Marocains fichés ''S'' et de hauts responsables algériens, pensent que les deux espions marocains ne s'intéressaient pas seulement à contrer les terroristes marocains, en transit par Orly, mais bien une grande entreprise d'espionnage des personnalités maghrébines, en particulier les ministres algériens. " Des éléments laissent pourtant penser que ses interlocuteurs ne s'intéressaient pas seulement à la lutte contre le terrorisme ", estiment les enquêteurs de 'Libération', et rapportent qu' " à son domicile, Driss A. conservait des documents de la PAF sur le passage de frontière d'un ancien haut responsable algérien, ainsi que deux notes de l'ambassade algérienne, à propos des passages de deux ministres en exercice, dans le pays voisin et éternel rival du Maroc." "Ces documents auraient été fournis, là encore, par Charles D.", ajoute "Libération". " Une négligence, arguera Driss A., selon qui les documents ont glissé par erreur".
En fait, les trois ministres "pistés" par les agents marocains sont Hamid Grine, ex-ministre de la Communication, Tahar Hadjar, actuel ministre de l'Enseignement supérieur, et l'ex-ministre de l'Intérieur Nouredine Yazid Zerhouni, selon un des auteurs de l'enquête de "Libération" sur cette affaire d'espionnage. Les notes de l'ambassade d'Algérie à Paris reprenaient le passage des deux premiers ministres cités dans la capitale française. Ils y faisaient une visite officielle, dont celle de Grine pour participer à une rencontre à l'Institut du monde arabe (Paris). Cette affaire rappelle que l'Algérie et ses responsables restent activement surveillés par les services secrets marocains, qui souvent négocient des informations sensibles sur l'Algérie avec d'autres services d'espionnage étrangers, dont la France et Israël. L'arrestation en mars dernier, à Alger, d'espions marocains à la solde des services secrets israéliens, chapeautés par le Mossad, en est la preuve concrète.

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