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Mais pourquoi notre société est-elle intolérante ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 03 - 2018

Il y a quelques jours, un père de famille s'est insurgé via les réseaux sociaux contre l'agression dont avait été victime sa fille, non voilée d'après ses dires, dans un train qui la menait de Reghaia à l'université de Bab Ezzouar où elle fait ses études. L'onde de choc a été tellement forte et brutale pour ce parent qu'il se demande, non sans amertume, contre qui porter plainte. C'est-à-dire contre cet individu violent, non identifié par la masse, qui joue en toute liberté le rôle de «la police des mœurs» digne des régimes théocratiques, ou contre cette masse elle-même qui, ayant pourtant vu la jeune fille frappée par ce dernier à la tête, insultée et humiliée en sa présence alors que son portable est parti en mille morceaux, n'a pas jugé utile de bouger le petit doigt pour l'assister. Très remonté contre ce qu'il aurait qualifié d'»acte de barbarie», ce cadre d'une importante compagnie nationale s'est posé alors la question que tous les Algériens se posaient depuis longtemps en leur for intérieur: où va la société algérienne ? Puis, pardi, la femme n'a-t-elle pas le droit de circuler librement dans notre pays sans qu'elle ne soit inquiétée, molestée ou attaquée par ces pseudo gardiens du temple et de la morale, aigris, misogynes et emplis de haine ? D'hypocrisie sociale provoquée par la multiplication des «tabous religieux» dont la nuisance a été dopée par l'extrémisme des «fatwas» des «chouyoukhs» des chaînes satellitaires moyen-orientales et leurs relais locaux à la violence, symptomatique d'une collectivité fragile, tentée par le conservatisme à tous crins et dépourvue du sens de citoyenneté, l'Algérien de nos jours semble perdu dans un labyrinthe absurde. Ainsi, l'intolérance s'est imposée de facto dans son comportement quotidien, le vidant de l'empathie et de la solidarité avec son prochain, son voisin ou son compatriote. Cela dit, il n'y a pas de fumée sans feu, pour reprendre un fameux dicton, dans ce fait divers ayant eu lieu dans ce train algérois.
C'est l'image en miniature de ce que subissent nos femmes «harcelées» dans les bus, les rues, les lieux publics, les universités, etc. En gros, la réaction violente et injustifiée de cet agresseur à l'égard de cette étudiante de Bab Ezzouar montre, de façon ou d'une autre, que le malaise dont se débat notre société est profond. En proie à une frustration envahissante, aux relents de la misogynie, à l'influence du radicalisme religieux, à la torpeur de la raison due à l'affaiblissement de l'apprentissage du savoir et de la culture, elle trouve facilement et presque «instinctivement», si l'on ose l'exprimer ainsi, dans «la femme» le bouc émissaire idéal sur qui déverser ses refoulés, ses colères et sa violence. Mais jusqu'à quand notre silence ?

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