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Le putsch
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 10 - 2018

Un putsch est une déchirure dans la soierie de la loi. Il ne peut se justifier dans un Etat de droit ou aspirant à le devenir. Il arrive souvent de se faire aux dépens d'une stabilité qui arrangerait plus une partie qu'une autre. Il peut toutefois s'argumenter et aller chercher des raisons qui n'ont pas moralement raison d'être. Du moins pour le cas échéant.
Apres tout ce temps passé uniquement dans des déclarations par-ci et par-là ; la situation au parlement est en passe de devenir un vrai problème dans les mains du chef de l'Etat. Lui seul peut en résoudre les contours en vertu de la constitution. Ni le conglomérat des députés, ni les instances organiques des partis engagés, ni encore les chaines de télévision rangées d'un côté ou de l'autre n'ont cette capacité de faire basculer la pesée. L'opinion publique, à travers les réseaux sociaux est quasiment pour la théorie de la table rase, à défaut d'être carrément avec la personne de Bouhadja, comparée à celle de Ould Abbes ou d'Ouyahia. Elle y voit là un subterfuge dont le résultat n'est connu pour personne. A qui profite le départ de Bouhadja ? Pas de réponse pour le moment. Cela fait partie des voies impénétrables du système. Enfin le temps le dira.
D'habitude c'est à l'aile dite d'opposition de faire balancer le titulaire du siège majoritaire d'un quelconque perchoir. Les manigances et les jeux de coulisses se font et se défont au gré des intérêts et des enjeux en place. La situation ainsi créée au sein de l'institution parlementaire n'est pas indemne de ces intrigues de palais. Apres les coups et les supputations en sourdine, voilà les accusations en clair. De la confrontation entre Ould Abbes et Bouhadja à celle d'un Flniste président de l'Assemblée et le secrétaire général du RND ; la situation n'est pitoyable que pour le FLN. Ouyahia aurait réussi à mettre à mettre en branle la stratégie de la rébellion parlementaire. Pourtant cet esprit de putsch interne ne semble pas couler d'eau de source. Ni l'un, ni l'autre n'ont la libre initiative pour ramener leur zizanie au sein même de l'équilibre de la constitution, mettant en porte à faux, en l'exigeant l'arbitrage du président de la république.
Le militantisme, ses valeurs, ses constances et toute son éthique veulent que Bouhadja, moudjahid, député et président élu soit bien protégé, défendu et préservé par son Parti, son Secrétaire général et ses députés. La légalité, quant à elle exige le respect et l'application de la loi et ses règlements. Pousser quelqu'un à la démission est loin de constituer, par défaut de disposition légale, une procédure honnêtement politique ou vice-versa. Sinon, dans une certaine mesure, quelque part dans une Assemblée populaire de wilaya l'élu RND n'ayant pas la majorité, s'en est trouvé président, les activités gelées depuis une année sans pour autant que la démission ne lui soit une sortie de secours. Alors pourquoi Ouyahia demandait-il à Bouhadja de partir ? Il susurre, murmure et donne donc l'exemple à suivre à cette APW pour agir de la sorte. Une forme de légalisation du putsch.
Jusqu'à preuve contraire, Bouhadja est toujours un militant du FLN. Il a ainsi subi en plus d'une motion de retrait de confiance de la part de ses camarades et autres qui leur sont alliés, un communiqué dans le même sens du bureau politique. Alors pourquoi n'a-t-on pas procédé au retrait de sa qualité de militant et de membre du comité central pour qu'ensuite on l'exclue des rangs du parti ? Drôle de dilemme. Ould Abbes expulse Bouhadja du parti qui l'avait vu naitre. Terrible et lourde sentence. Ouyahia en rigolerait sous cape.
Et puis cette dissolution à qui l'on colle insidieusement un rapport au report des élections présidentielles peut avoir lieu. Elle ferait me disait un ami 400 et quelques députés malheureux mais 40 millions d'algériens tous heureux. Prérogative exclusive du président de la république ; Ouyahia n'avait pas à dicter son impossibilité, ni la certitude de sa non faisabilité. Se sent-il déjà dans la peau d'un président ou se prend t-il toujours pour le verbe sacré et présidentiel ?
La dissolution peut être un salut public renforçant l'élan qui s'entreprend à remodeler le paysage dirigeant du pays. Le calendrier permet qu'elle se fasse avant la fin de l'année et concomitamment au renouvellement du tiers sénatorial, sans toutefois influencer aucunement sur le cours normal des présidentielles d'avril 2019. Il n'y a aucun lien d'effet ou de causalité entre des élections législatives anticipées et un hypothétique ajournement de l'échéance présidentielle. Cette propagande aurait été mise en relief pour dissuader une probable dissolution, seule alternative pour la résolution de la crise qui frappe les instances parlementaires. Les auteurs de cette explication, en fait totalement erronée, tentent d'induire dans le flou l'opinion publique et partant la mobiliser hargneusement pour contrecarrer « le report » qui n'existe que dans leur tête.
Si l'Etat se respecte et se donne cet aspect légaliste, les choses devront ainsi se faire et la dissolution serait un net refus de tout esprit de putsch et une sacralisation à la pratique démocratique. Cependant, cette décision de renvoyer d'un coup des élus à cause de calculs intra-partisans déclenchés par certaines voix à l'écoute de dictée, ne serait pas sans ternir l'image d'un pays stable et encore debout.
L'on parle d'une forte majorité de députés qui auraient signé la motion de retrait de confiance envers leur président. Cette motion n'est prévue par aucun texte. L'opinion publique aimerait bien avoir la liste de ces députés. Ont-ils vraiment souscrit avec la mention lu et approuvé suivie d'une signature manuscrite ou a-t-on juste aligné leurs noms et prénoms sans qu'ils ne sachent ? Ainsi les députés pétitionnaires ont agit en contradiction de toute légalité. Eux les législateurs, les concepteurs de l'esprit et de la lettre des lois ont préféré l'action politique au respect de la loi qu'ils ont eux même édictée et votée. Ceci n'est pas le bon exemple à produire en face d'une population en quête permanente d'une quiétude sociale et politique. La contagion peut atteindre le niveau local, où en dépit de dispositions réglementaires, les communes peuvent y recourir à tout moment. Le blocage institutionnel doit être pris en charge pour combler ces vides juridiques criards.
Et puis pourquoi a-t-on peur d'une éventuelle dissolution ? Au pire de la peur, elle provoquera au bonheur de la société une refondation du paysage politique. Une phase transitoire. Le FLN et le RND, machines redoutables connaitraient une certaine métamorphose, les autres partis s'oublieront vite dans les interstices d'une fugace histoire qui n'aurait rien à retenir d'eux, sauf la bouffonnerie et l'espièglerie. Des noms mourront, d'autres naitront et ainsi ira le monde.


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