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Qui sont ces «ministres» de Bedoui ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 03 - 2019

Je ne sais si l'annonce de la constitution de ce «gouvernement mort-né» devancera ou non le moment de l'accouchement de cette chronique. La tâche de sa cogitation ne semble pas facile. L'on parle de scepticisme, de refus et de rejet direct de l'offre ministrante. Le climat agitant l'air des rumeurs chuchote que quelle que soit sa couleur, sa contenance ou sa morphologie, cette équipe composée «après concertations» saura son verdict populaire le prochain vendredi. Niet !
Le temps s'est ainsi arrêté pour permettre à la réflexion de faire ses affres et au peuple de pousser le pouvoir à agir. Un gouvernement étant nécessaire, il doit y avoir du nouveau. En face de la radicalité des cris réclamant la rupture totale, Bedoui a été adressé comme un messager de dernier quart d'heure apocalyptique devant assurer l'amorce de la rupture. Seulement, il est lui-même contesté. On ne lui reconnait nulle neutralité, ni sacralité, ni virginité prophétique. Que va-t-il proposer de mieux quand son individualité se prenait pour la souveraineté nationale et pensait en être le catalyseur principal ? Ses ministres, il le dit, seront de toutes les «tendances partisanes ou non», des technocrates.
Si l'on s'inscrit dans une tendance partisane, c'est que l'on est avant tout un militant pour une cause et pas un fonctionnaire pour une profession. L'on a sa propre idéologie, ses propres moyens à même de conquérir le pouvoir et d'atteindre les cimes de la décision. Pour le technocrate, il est exigé en plus d'une certaine maitrise de domaine es-qualité, un brio et une forte habileté à pouvoir piloter les compétences et savoir réguler les forces et les faiblesses. L'art managérial, lui seul dessine la distinction entre un technicien et un autre pourvu d'une vision managériale. Un wali est-il technicien ou technocrate ? Un directeur général d'entreprise nationale ? Un ambassadeur ? Un professeur d'université ? Et pourtant l'on a bien vu ces profils défiler le long des bancs ministériels successifs. Personne n'en était au niveau des exigences de la mission confiée. L'Université dit ne pas vouloir d'un prix Nobel, la Santé cajole les animaux et fête le choléra, l'Agriculture sème la parole du vent, l'Industrie se fait en compte offshore, le Tourisme privilégie les frontières et l'humiliation des visas, les Finances se tirent à la planche, la Communication se coud les lèvres et menace par publicité. L'on ne va se rappeler d'eux qu'en termes de quelques frasques et déboires, beaucoup d'hilarité et d'ironie. Sommes-nous satisfaits de nos cités, de nos administrations, de nos guichets d'état civil ? Sommes-nous heureux de revenir du marché, prenant en guise de panier, un sac poubelle à moitié vide ?
Ceux d'antan faisaient parler d'eux. Ils prenaient des décisions en servant debout un Etat. Les récents sont des quêteurs d'autorisations et se mettent couchés au service d'un régime. Des actuels également on en parle. À la seule différence que c'est dans la charge sémantique que se situe l'appréciation des uns par rapport aux autres. Il fut un temps où nos ministres étaient connus de tous. L'on retenait aisément leurs noms. L'on savait à quel patronyme était dévolu tel département ministériel. Ce nom-là, remplissait vastement le secteur en question. Ils provenaient d'une pépinière un peu exceptionnelle. Ou de la maison révolutionnaire ou du sentiment national. Mais guère de la coopération technique ou de la vassalité à l'oligarchie. Ils étaient bien de chez nous. Nous n'avions point connu de binationaux, de douteux d'origine ou de fossoyeurs de mémoire.
Alors Bedoui, d'où va-t-il puiser ses «ministres» ? Certainement du corps des walis, notamment ceux dociles et flexibles qu'il a mis en orbite. Il aurait aussi la latitude de faire enticher des secrétaires généraux de ministères, des présidents de directoires, de fédérations, d'ordre ou de groupements économiques. Il aurait à enrégimenter d'autres parmi le fonctionnariat international ou des représentations diplomatiques à l'étranger que va lui murmurer Lamamra. Sauf qu'il va, à l'évidence, à peine de se couper avant le vendredi ; éviter d'aller tournoyer autour des partis de l'alliance présidentielle ou de leurs députés et sénateurs dont il connait bien le processus de leur naissance. Il en était un peu le procréateur.
Si c'était dans des conditions idéales, de pleine cohésion sociale et d'écoute politique anticipée, la chose lui aurait été doucereuse. Car la bonne sève nationaliste, jeune, intègre et émérite existe et continue hélas à garnir les étages poussiéreux et invisibles de la République. Cependant l'heure est à la refondation totale de l'Etat. Du sommet aux procédures, des lois aux habitudes. Tout se doit d'être revu, par des Algériens et uniquement des Algériens sans autres nationalités, ni autres résidences. Y compris pour la gestion de l'hypothétique phase transitoire. Avec ou sans gouvernement.


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