Figurant parmi les communes éparses les plus désargentées de la wilaya, qui ne doivent leur salut qu'aux pouvoirs publics, Stitten et Sidi Amar, deux collectivités locales, arrivent difficilement à joindre les deux bouts, plus particulièrement en cette période de vaches maigres. Tous les efforts en matière de développement convergent vers l'amélioration du cadre de vie d'une population frappée de plein fouet par le chômage et la mal-vie. Plus de la moitié des jeunes, dont beaucoup d'universitaires, se sont reconvertis en petits fellahs ou éleveurs pour échapper à la misère. Deux communes sur lesquelles le mauvais sort s'est acharné et dont les populations s'accrochent bon an mal an au maraîchage de subsistance ou à l'élevage ovin. Pourtant les sources d'eau et les terres fertiles et sablonneuses ne manquent pas dans ces deux communes situées dans la région des monts des Ksours qui a vu pousser tels des champignons tout un chapelet de hameaux raccordées aux réseaux de gaz de ville, d'électricité et d'eau courante. La bonbonne de gaz n'est désormais plus qu'un vieux souvenir pour l'ensemble des habitants ces deux collectivités locales. Mais la campagne se vide de ses habitants et l'on a appris que trois groupes scolaires de trois salles de classe chacun ont fermé leurs portes non loin de Stitten cette année pour manque d'élèves. Lors d'une récente tournée dans la région, le wali a inauguré deux stades de proximité, à Stitten et à Ksar Atchane. Puis il a lancé les travaux d'extension du réseau de distribution de gaz de ville pour 160 foyers. Un projet prévu pour être achevé avant la fin du mois de juin prochain. En visitant le chantier de construction du futur lycée, le wali n'a pas pris de gants pour exprimer sa colère face aux retards considérables enregistrés et signifier au détenteur de ce marché de mettre les bouchées doubles pour relancer les travaux afin de réceptionner cet établissement avant septembre prochain, faute de quoi il ne manquera pas de prendre des mesures coercitives à son encontre avec la résiliation du marché. Arrivé au hameau d'Ain Djedida, dans la commune de Sidi Amar, le premier responsable de la wilaya s'est enquis de l'état d'avancement d'un château d'eau d'une capacité de stockage de 600m3 destiné à renforcer l'approvisionnement en eau potable de cet ensemble d'habitations. Il a également inauguré un troisième stade de proximité implanté au chef-lieu de cette commune. Il y a lieu de rappeler que cette commune a pu bénéficier d'un ensemble de 8 opérations inscrites au titre du PCD 2019 liées à la viabilisation, l'aménagement urbain et à l'amélioration des réseaux de distribution d'eau potable pour l'ensemble des quartiers. Lors de ses multiples rencontres avec les jeunes de ces deux localités, le wali a tenu à les rassurer en matière d'octroi de nouveaux postes de travail dans le cadre de l'ANEM, et de renforcement des structures socioculturelles par l'inscription de nouvelles bibliothèques communales. Il a rappelé au passage la possibilité qu'offre le secteur de l'élevage aux jeunes en matière de création de petites entreprises d'engraissement du bétail ovin et bovin, d'autant plus que cette région se prête à ce genre d'activité. Enfin, on fait état de la création d'autres chemins communaux bitumés pour désenclaver l'ensemble des îlots d'habitations situés en zone éparse ainsi que des ouvrages au niveau de chaque point noir. Il y a lieu de noter qu'en matière de réalisation de voies de communication, ces deux communes ont eu la part du lion, ce qui a permis, comme nous l'avons constaté de visu, de désenclaver les points les plus reculés de cette vaste région steppique.
