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Le non-gouvernement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 05 - 2019

Le pays vit depuis le 22 février une transformation qui n'arrive pas encore à s'accomplir complètement. Il y a des gens qui disent que le «Hirak» a pris beaucoup de temps. Qu'il ne s'est encaissé que dans des vœux déclamatifs, parfois folkloriques, toujours festifs mais manque de cran, d'opiniâtreté et d'entêtement. Qu'il est infiltré et court crescendo à son abandon via son asphyxie graduelle. Si ce «Hirak» aspire à se mouvoir dans une portée révolutionnaire, les révolutions ne se font pas dans la journée, ni ne s'accomplissent à moitié. Elles n'ont pas d'horaires et ne se mesurent pas en temps, mais en intensité, profondeur et vérité historique. Si l'on veut le caser dans la précipitation ou l'habiller d'urgence, il ne sera qu'un coup de foudre, qu'une flamme extinguible aux premières têtes bien faites offertes aux prétoires. Heureusement qu'il se dépeint jusqu'ici par le pacifisme et la sérénité en face d'un pouvoir dégouverné.
Politico-légisme, interpellations, complots, fuites, détournements, Mak, Fis et beaucoup d'autres choses des plus claires aux plus embrouillées viennent chaque jour garnir le quotidien national. Information, intox, rumeurs, règlements de comptes, manœuvres, diversions, brouillage leur tiennent bonne ou mauvaise compagnie. Vivons-nous dans un dé-gouvernement ? De toutes ces productions journalières de révélations, de déclarations, d'analyses, le gouvernement n'en dit mot. Pourtant tout se déroule sous son œil perspicace. Son ministre des Finances auditionné, un mouvement de walis, des heurts par-ci par-là, des manifestations quasi-permanentes. Seul l'état-major de l'armée est ramené à susciter les débats ou faire entrapercevoir l'horizon qui demeure totalement enchevêtré pour les plus avertis. L'absence d'implication dans le volume déficitaire de l'activité politique de ce gouvernement le place directement dans l'ingouvernance. Que fait-il ? Pour qui est-il sensé agir, si ce n'est pour ce peuple qui crie à tue-tête à son départ ?
Ce gouvernement de bureaux devait être là, jeudi dernier, à l'Assemblée nationale. Sa première apparition devant les «représentants du peuple». Les groupes parlementaires le rejetant, une excuse de report était vite sortie de la boîte à pandore gouvernementale. Si ce sont ces «mauvais et illégitimes» élus qui les boudent, alors que leur feront les citoyens dans leurs localités respectives ? L'on se demande quelle est cette utilité politique de faire sortir sur terrain des ministres qui passent pour être les honnis d'un gouvernement en totale rupture de légitimité populaire ? Provocation ou entêtement primaire ? Les quelques-uns qui ont eu une certaine audace ou une prompte exécution d'ordre se sont vite résignés à ne plus refaire la duplication d'une visite dite de travail et d'inspection. Les autres font dans l'intra-muros de leur département. On travaille au fait à quoi ? On inspecte quoi quand tout le système qu'ils sont censés représenter est en mode de déconfiture ?
La décence personnelle, journalistique ou le sens critique exige que l'on ne peut tirer sur les ambulances, ni abattre quelqu'un par terre ni encore s'acharner sur une proie à moitié battue, ni se distraire sur un vaincu. L'on positive les choses sans aller dans le fond, l'on capte des faits sans vouloir citer des noms et on laisse les conclusions se tirer d'elles-mêmes. C'est pour dire que depuis sa nomination, ce gouvernement est presque inexistant sur la place publique. Certes, il doit y avoir un travail de fond, un travail routinier pour la continuité du service public, des fonctionnaires se consignent à l'œuvre ; mais ce qui manque le plus reste cette conjonction d'intérêt mutuel moulue dans une confiance rompue entre un sommet et sa base. Nous assistons à une non-gérance au sens moyens/objectifs. Acteurs/ projets.


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