A pied d'œuvre à Doha depuis samedi soir, l'équipe nationale a entamé le stage précompétitif figurant au programme de la préparation concocté par le staff technique à Sidi Moussa. Il va de soi que la priorité du moment est de s'acclimater à la météo, moins clémente que celle d'Alger. A propos de ce volet, on peut faire confiance à Djamel Belmadi, qui vit depuis 10 ans au Qatar, pour prendre les précautions d'usage afin que les organismes des joueurs ne soient pas trop perturbés par ce changement de température. En conséquence, le sélectionneur fera sans nul doute appel à son expérience, et tout indique que les premières séances seront menées modérément avant de passer à la vitesse supérieure. Ceci dit, il est clair que Belmadi accordera une attention particulière au volet tactique et aux automatismes, forcément différents en fonction de l'adversaire et de l'objectif visé. Aussi, les nombreux fans attendent avec impatience le match amical face au Burundi, prévu demain, pour avoir une première idée des potentialités de l'EN et aussi de permettre au staff de tester les capés, à charge pour lui de faire tourner l'effectif afin de dégager le « noyau » de base dans ce rendez-vous continental où toutes les équipes -y compris les présumées plus faibles- veulent se distinguer et jouer au moins les trouble-fêtes. Il y aura ensuite le test du Mali (dimanche prochain à huis clos), lequel n'a pas été choisi par hasard, mais bel et bien en raison de la similitude de style par rapport au Sénégal, le grand rival dans ce groupe C, et qui est même annoncé comme l'un des grands favoris de cette édition 2019. Ces deux rencontres amicales seront-elles suffisantes pour que Belmadi dégage l'ossature recherchée ? Si cette question est posée, c'est en raison des incertitudes au niveau de certains postes. Avec des capés tous déterminés à arracher une place de titulaire, le choix sera difficile pour le sélectionneur. Si Mahrez, Atal, Brahimi, Feghouli et Bounedjah sont considérés comme faisant partie du groupe entrant, il existe une forte concurrence pour les autres postes entre des postulants ne manquant pas de qualités. On pense particulièrement à Bennacer, Abeid et à Belkebla, capables de bousculer la « hiérarchie » établie au départ de la compétition. C'est une situation qui ne devrait pas déplaire à Belmadi, lequel tiendra compte de ce que ses poulains démontreront au cours des deux rencontres amicales face au Burundi et au Mali. Ce qu'il y a lieu encore de retenir, c'est que le coach de l'EN a averti ses poulains, les mettant en garde contre tout relâchement lors de ces matches de préparation, en leur demandant la plus grande concentration possible afin de renforcer le capital-confiance. Or, l'importance du premier match dans ce tournoi en phase de groupe est connue par tous les acteurs. Et c'est pour cela que les Fennecs sont contraints de bien débuter cette CAN avant le grand choc contre le Sénégal, le 27 juin prochain, forcément déterminant pour la suite du parcours.
