Les chantiers du centre anti-cancer "CAC" de Chlef et du nouvel hôpital de 60 lits d'Aïn Merane vont bon train, a-t-on appris de la direction de la santé et de la population. Toutefois, si pour le premier projet on avance la date du 5 juillet prochain pour son inauguration, celui du CAC, par contre, ne sera livré qu'en avril 2020. Pour rappel, le CAC, situé non loin du nouvel hôpital des Sœurs Beldj, à l'ouest de la ville de Chlef, a connu d'importants retards dans sa réalisation pour différentes raisons dont la plus importante celle d'ordre financier. Aujourd'hui, les travaux du bunker, des CES et des VRD ont connu un déblocage effectif avec l'octroi d'une enveloppe supplémentaire de 120 milliards de centimes. Cette dotation porte à 240 milliards le montant global destiné à la concrétisation de cette ultime opération. Il faut noter que l'option de création d'un centre anti-cancer dans la wilaya de Chlef a été retenue en 2006 par les ministères de la Santé et des Finances, dans le cadre du programme de la croissance économique, mais les travaux n'ont été lancés qu'en 2012. Une fois achevée, cette structure hospitalière contribuera à alléger, non seulement l'unité d'oncologie créée au niveau de l'hôpital des sœurs Beldj, mais aussi les nombreux cancéreux de la région en quête de soins spécialisés et de séances de radiothérapie. Si pour l'heure, les malades cancéreux peuvent toujours bénéficier de la chimiothérapie au niveau de l'hôpital de Chlef et d'une clinique privée, ils devront, par contre, se déplacer à Blida, Alger, Oran ou Sidi Bel Abbès pour les séances de radiothérapie. On estime entre 3.500 et 4.500 le nombre de malades qui suivent des séances de chimiothérapie et de radiothérapie au niveau du CAC de Blida, ou celui du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) de l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger. Bien entendu, la détresse des malades atteints de cancer reste une seconde souffrance morale, car les déplacements à Blida ou Alger ne sont pas de tout repos pour eux, en sus des frais de déplacement qui se font par taxis pour des raisons évidentes. Quant au second projet, à savoir le nouvel hôpital de 60 lits implanté au chef-lieu de daïra d'Aïn Merane, ce dernier a connu lui aussi d'importants retards dans sa livraison. En effet, les travaux ont été lancés en 2010, au titre du programme de soutien à la croissance économique 2005-2009 et devait être réalisé dans un délai n'excédant pas les deux ans. Il faut souligner que l'actuel wali a fait de cet hôpital, depuis son arrivée en 2018, son cheval de bataille puisque les visites à cette infrastructure hospitalière se sont multipliées pour lever toutes les contraintes liées à sa réception définitive. Lors de sa toute dernière visite, le wali de Chlef, M. Saddek Mostefa, a avancé la date du 5 juillet prochain pour son inauguration et sa mise en exploitation. A noter enfin que cette infrastructure hospitalière est d'une envergure régionale puisqu'elle va prendre en charge les malades aussi bien de la région que ceux de Relizane.
