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Crise politique: Une conférence pour un «Smig» consensuel
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 07 - 2019

C'est aujourd'hui que la conférence regroupant partis politiques d'opposition, représentants de la société civile, du «hirak» et personnalités nationales aura lieu à l'école du tourisme (ESHRA) de Aïn Benian, à l'est d'Alger.
Les premières réactions de ce conglomérat au discours prononcé par le chef de l'Etat dans la soirée du 3 juillet dernier en a déjà donné le ton. Des hésitations, de la suspicion et des préalables exigés, l'on peut penser que «l'assemblée» que coordonne Abdelaziz Rahabi va remettre une feuille de route au pouvoir qui pourrait contredire le discours de Abdelkader Bensalah. Ceci, même si dans la plate-forme qu'elle a rendue publique le 15 juin dernier cette assemblée avait mis en exergue l'exigence de «la formation d'un gouvernement de compétences nationales pour la gestion des affaires et l'installation d'une instance indépendante chargée de la supervision, de l'organisation et de l'annonce des résultats de l'élection, en garantissant les mécanismes de contrôle».
L'instance dont il est question est ce point commun entre le discours de Bensalah qui a déroulé mercredi dernier la feuille de route du chef d'état-major de l'ANP et les revendications de l'opposition. Bensalah a dû répéter deux ou trois paragraphes de son discours pour insister sur «l'importance» de ce que propose le pouvoir. Mais en gros, il n'a apporté aucune nouveauté par rapport à ce qu'il a déjà proposé lui tout autant que le chef d'état-major. Il était évident que «le dialogue nationale inclusif» auquel appellent les deux responsables pour la tenue des élections présidentielles «dans les plus brefs délais» n'allait avoir lieu ni dans la caserne ni au palais d'El Mouradia. La précision de Bensalah de la non-participation de l'armée dans ce dialogue n'est une garantie «d'indépendance » que pour ceux qui veulent bien le croire. Les enjeux sont trop importants pour que le jeu soit ouvert.
Pouvoir et opposition veulent gagner du temps
Reste à savoir encore une fois comment le pouvoir compte-t-il mettre en place une instance composée de «personnalités nationales indépendantes» pour diriger le dialogue auquel il appelle. Mis à part «l'indépendance» des personnalités qui est mise en avant mais qui peut prêter à de nombreuses interprétations, aucun critère n'a été fixé dans le discours de Bensalah pour faciliter leur choix. L'on se demande qui va les recenser ou si les personnalités elles-mêmes vont s'inscrire, auprès de quelle instance, qui va les lister et rendre publics leurs noms. L'on ne sait pas encore si leur choix sera exprimé par l'urne, à main levée du « hirak », par réaction sur la toile… Rien ne montre si la volonté du pouvoir et aussi de l'opposition à vouloir véritablement sortir le pays de l'impasse politique est réelle et sûre. Il n'est pas difficile de voir que les deux parties veulent gagner du temps pour renforcer et consolider leurs positions respectives. Si le pouvoir joue mal pour gagner, les opposants qui le connaissent bien pour avoir travaillé avec lui et l'avoir servi dans différentes étapes de son règne, chacun pour ce qui le concerne et du poste ou du statut qu'il a occupé, ne font pas mieux. Ils multiplient les réunions mais chaque clan campe sur ses positions initiales.
Nouvelles règles de jeu
Il est connu que même au sein de cette composante de représentants de la société civile de tous bords qui se réuniront aujourd'hui à Aïn Benian, les avis restent divergents et les alternatives diverses. Pour preuve, il y a près de quinze jours, la commission d'organisation de cette conférence a mis en place trois comités dont l'un pour recueillir les propositions de solutions à la crise politique, un second pour la préparation de la conférence et un troisième pour assurer le contact et la concertation avec tous les milieux politiques susceptibles d'adhérer au principe de l'ouverture d'«un dialogue national global». L'opposition tangue entre «période de transition» et «assemblée constituante» ou «dialogue national» pour «élections présidentielles» mais avec le préalable du départ des deux B restants (Bensalah et Bedoui), ou juste un seul B (Bedoui) et changement de gouvernement. A moins que pour avoir été ministre et ambassadeur, Abdelaziz Rahabi fera valoir des subterfuges et saura ainsi «unifier» les avis des opposants et calmer les esprits les plus récalcitrants en vue de sortir avec «un Smig» consensuel et un «schéma» de négociation d'une et unique alternative qui obligera le pouvoir à céder sur certains de ces points.
Les connaissant bien pour les avoir formatés à un moment ou un autre de son histoire, ce même pouvoir sait de prime abord que la conférence regroupe des tendances politiques différentes, diverses, extrêmes ou même ennemies. Ce sont des alliances politiques contre nature qui se sont tissées depuis février dernier pour tenter de reconstituer l'échiquier national et redémarrer sur de nouveaux appuis. Si au sein de l'opposition même les personnes sont classées ou identifiés par clans interposés, c'est que l'ère des compromissions est loin d'être révolue pour les forces en confrontation depuis le 22 février dernier. Les démantèlements opérés par la force des interpellations et incarcérations successives de nombreux responsables ont certainement fragilisé les réseaux agissants de l'Etat profond et poussé leurs animateurs à revoir leurs tablettes en vue d'en combler les cases vides sur de nouvelles règles de jeu. Tous les acteurs politiques et militaires en faction sont aujourd'hui confrontés à ce même défi.


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