Le palais des arts et de la culture de Skikda s'est avéré exigu, hier, face à l'afflux de syndicalistes de l'UGTA, en provenance des représentations syndicales des différentes wilayas de l'Est, conviés à une rencontre régionale organisée par leur centrale syndicale. C'est le secrétaire général de la première organisation syndicale du pays, M. Salim Lebatcha, qui a animé cette rencontre à laquelle ont pris part les cadres centraux de la centrale syndicale, le président d'APW, des directeurs généraux d'entreprises et des hommes d'affaires. Succédant à l'allocution de bienvenue du secrétaire général UGTA de la wilaya de Skikda, M. Lebatcha s'est étalé longuement sur les objectifs de la rencontre qui se tient dans des conditions difficiles que traverse le pays et la précarité des conditions des travailleurs dont le salaire n'arrive plus à couvrir les besoins puisque toutes les augmentations accordées ont été dépassées par l'augmentation des prix des produits de consommation. C'est pour cette raison qu'il s'est dit opposé à l'imposition du salaire qui ne permet plus au travailleur de joindre les deux bouts. L'équilibre des comptes du Trésor public ne peut être supporté par l'IRG seulement mais par une imposition équitable. C'est pour cette raison qu'il a signalé avoir, à maintes reprises, demandé l'application de l'impôt sur la fortune pour ne pas pénaliser les finances publiques. L'intervenant développera son argumentaire sur le fait que la réduction de l'IRG va induire une augmentation de salaire qui, au plan économique, n'aura pas de répercussions négatives sur les moyens de l'entreprise, ceci parallèlement au maintien des prix du marché au même niveau. De plus, il a exhorté les responsables du secteur financier du pays à explorer d'autres voies d'imposition et de ne plus se rabattre systématiquement sur le salaire des travailleurs. Il a signalé que dans certaines entreprises, les travailleurs subissent des problèmes de salaires et au plan social, il y a un certain brouillard qui règne. De plus, en raison de la chute des prix du pétrole, les caisses du Fonds de régulation des recettes n'arrivent plus à combler le déficit économique. Sur un autre plan, l'orateur a évoqué les graves menaces auxquelles fait face le pays surtout en raison de visées étrangères, disant que l'UGTA est pour l'organisation d'élections présidentielles qui représentent la seule alternative pour sortir de la crise. 'Je demanderai à mes frères de s'inscrire dans cette dynamique sans interférer dans leur choix au sujet d'un candidat particulier », ajoute-t-il. Le SG a abordé enfin les 'visées étrangères» en s'interrogeant : 'Depuis quand l'UE pense à notre liberté ? Nous n'avons pas besoin de conseils à recevoir sur ce plan. Si l'UE était vraiment attachée à nos libertés, pourquoi ne nous restitue-t-elle pas l'argent pillé qui se trouve en Europe ?» s'interrogeant pourquoi la balance a toujours penché en faveur de l'UE dans les accords conclus avec elle et dont elle profite depuis des décennies sans que cela ne la gêne. A l'issue de son intervention, le SG a donné la parole aux participants ouvrant la voie à un débat qui a sanctionné cette rencontre.
