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Loi sur les hydrocarbures: Crise politique et «gestion des affaires courantes»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 10 - 2019

La nouvelle loi sur les hydrocarbures est venue poser de véritables problèmes politiques entre autres la signification d'«un gouvernement de gestion des affaires courantes».
Entérinée, dimanche dernier, par le Conseil des ministres, la nouvelle mouture de la loi sur les hydrocarbures «est venue à point nommé pour faire rebondir un ‘hirak' qui allait presque déclarer faillite en slogans porteurs», disions-nous dans un article paru dans l'édition du 15 octobre dernier. C'est ce qui est relevé depuis le même dimanche, dès que des citoyens se sont rassemblés devant le siège de l'APN pour faire savoir leur rejet de la loi en question. Un rassemblement qui a fait réagir en premier le FLN et le RND qui demandent le report de l'examen parlementaire du texte. L'évidence est qu'« aujourd'hui, aux côtés des pancartes qui dénigrent Gaïd Salah, sont brandies d'autres qui dénoncent le bradage des ressources du pays par les effets de la nouvelle loi sur les hydrocarbures», comme nous l'avions aussi fait remarquer. Ceux des observateurs qui ont l'habitude de «peser» le poids du ‘hirak' des vendredis ou de la marche des étudiants les mardis, insistent sur le fait que les deux rassemblements ont nettement diminué en nombre.
«J'ai oublié la marche d'aujourd'hui (celle du mardi dernier ndlr) tant elle était insignifiante,» nous disait hier un habitant d'un des quartiers de la Grande Poste. «Je revenais de Djama' el yhoud (Djamâa Safir) et je l'ai vue Place Port Said, à 10h59 exactement, j'ai vu l'heure pour voir en combien de temps ils allaient quitter cette place, ils ont mis 2 minutes» nous a-t-il fait savoir. Il continue de décrire ce qu'il a vu avec le détail, «je suis allé ensuite au marché Clauzel et en revenant, j'ai vu des manifestants près de la rue Charras, peu nombreux, et à la fin rue Emir El Khettabi où il y avait quelques dizaines de marcheurs qui paraissaient mécontents du fait qu'il n'y ait aucun drapeau sur les balcons et les fenêtres. Ils ont crié «mettez les drapeaux» et personne n'a semblé les écouter. Pour notre «observateur», si la marche du mardi dernier a paru «grandiose» en images, c'est que «certaines chaînes de télévision, notamment, étrangères sont géniales en manipulation de l'image et du son.» Il conclut son récit en notant que « mon témoignage part d'une observation directe. Les marcheurs ont certes fait du bruit, mais ils n'étaient pas nombreux, en tout cas, je crois qu'il n'y avait même pas d'étudiants, ou très peu».
Quand le choix du timing bouleverse «les affaires courantes»
Ce qui est sûr c'est que tout est permis en temps de guerre. Et celle que vit l'Algérie est celle des nerfs qui confrontent des forces qui tentent de «reconvoquer» la dictature et l'autocratie et celles occultes, théoriquement plus fortes en raison des moyens colossaux de propagande qu'elles possèdent ici et ailleurs. Le soulèvement des citoyens pour rejeter la loi sur les hydrocarbures est en évidence poussé par la toile dont les manipulateurs se sont substitués aux forces vives de la Nation devenues silencieuses et à une classe politique qui réagit «à l'occasion». C'est d'ailleurs le cas de la grève du secteur de l'Education nationale qui surgit un peu partout dans les écoles. Si au temps de Noria Benghrebrit, c'étaient les syndicats qui en étaient les meneurs, ces jours-ci, en dehors des enseignants qui décident d'arrêter les cours sans préavis, en infraction des lois en vigueur, ce sont les parents qui obligent leurs enfants à boycotter les cours. Il est vrai que les raisons sont multiples mais, surtout légitimes (élèves en surnombre dans les classes, manque de classes, dégradation des bâtisses et de l'immobilier, absence de sanitaires, de cantines, de transport). Mais c'est encore une fois le mauvais choix du timing qui pose problème. L'on rappelle que des réseaux sociaux se sont relayés en août dernier pour appeler à la désobéissance civile dès la rentrée sociale. «On y est en plein dedans,» relèvent des responsables qui précisent qu'« on ne s'interroge pas sur les motifs qui ont fait sortir des citoyens pour dénoncer une loi qu'ils n'ont même pas lue, on sait que la manipulation bat son plein». La question qui s'impose d'elle-même interpelle sur la signification d'«un gouvernement de gestion des affaires courantes», dans un contexte de crise politique aigue et de désordre social.
«Dans ce cas, qu'est-ce qui relève des affaires courantes et qu'est-ce qui ne l'est pas ?» interrogent des intellectuels. Ils répondent eux-mêmes qu'« une loi sur les hydrocarbures dont l'entrée en vigueur éloigne le pays du spectre de l'endettement étranger doit relever des affaires courantes et urgentes.» Ils rejettent ainsi l'idée «du mauvais timing» tout en suggérant que «les pouvoirs publics doivent mener, quotidiennement, un battage médiatique pour confronter les avis experts, sensibiliser la nation sur un dossier aussi important que les hydrocarbures et en éviter les mauvaises interprétations et les dérapages».
Nos intellectuels refusent de s'attarder sur cette atmosphère délétère qu'entretient le chef d'état-major de l'ANP en s'employant en permanence à dénoncer des faits qui datent de près de huit mois et qui de surcroît dépendent en principe -et comme il l'a voulu- uniquement de l'Autorité judiciaire.
Slogan contre expertise
C'est probablement pour éviter cette redondance que des responsables d'une institution militaire de recherche ont tenu à résumer le contenu de la nouvelle loi en des points qu'ils qualifient de prioritaires. « Le texte ouvre la voie à l'emploi des compétences algériennes ; il repose sur la loi 51/49 et préserve le droit de préemption à l'Algérie ; il soumet Sonatrach aux décisions du gouvernement c'est-à-dire que le groupe ne pourra pas être le seul décideur en matière de gestion des hydrocarbures et des contrats avec les compagnies étrangères ; ce qui oblige Sonatrach à conformer tous ses accords aux lois algériennes en vigueur, les niveaux de production doivent être fixés par le ministre de l'Energie avec approbation du gouvernement ; la priorité est accordée à la couverture des besoins du marché local ; la priorité est donnée aux entreprises nationales dans le domaine de l'exploration et l'exploitation ; la nouvelle loi est pour booster et affermir l'économie nationale, ce qui permettra l'augmentation des salaires après une année de son entrée en vigueur (...).» Des spécialistes de la question énergétique mettent en avant « les enjeux stratégiques pris en compte par une telle loi et sa portée régionale et opépienne (OPEP)», en affirmant que «l'Algérie est en retard (...), elle doit maintenir et consolider sa place sur le marché mondial du gaz.» Ils notent aussi que «la nouvelle loi facilite l'investissement étranger pour augmenter les revenus et garantir la sécurité énergétique du pays.» Beaucoup attendent l'intervention «en line» de l'ancien ministre de l'Energie sur le sujet. Chakib Khelil fera connaître son avis dans la soirée d'aujourd'hui, à travers un des réseaux sociaux sur lequel est branché un nombre important d'internautes. Face aux «points» énumérés par des spécialistes, les contestataires rejettent le texte en bloc et synthétisent son contenu par des slogans rigides, «l'Algérie n'est pas à vendre» ou «halte au bradage des ressources du peuple.» Hier, l'ouest de la capitale a vécu un mouvement assez curieux des agents de la Sûreté nationale. Ils avaient interdit le stationnement sur toutes les grandes artères de Zéralda qui en temps habituel, grouillent de monde. Des contrôles de la gendarmerie nationale sont opérés un peu partout, dans les banlieues de l'ouest d'Alger, parfois dans des endroits et ruelles où l'on s'attend le moins.


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