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Crise politique et élection présidentielle: Les prochaines semaines s'annoncent décisives
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 10 - 2019

Le dernier communiqué signé par d'anciens hauts responsables ramène au point de départ d'une crise politique qui a mis en avant les profondes divergences qui minent l'ensemble du pays.
«S'aventurer dans une élection présidentielle suivant ce qui a été annoncé et à la date fixée, sans un consensus national préalable incluant toutes les parties, c'est faire un saut dans l'inconnu, attiser la colère de la rue et aggraver la crise de légitimité du pouvoir », écrivent 19 «personnalités nationales » dans un communiqué qu'elles ont rendu public le 15 octobre dernier. Les signataires sont en fait, dans leur grande majorité d'anciens hauts responsables qui, une fois, remerciés par le pouvoir, se sont coiffés de la casquette de l'opposition. De temps à autre, ils titillent les décideurs du moment pour leur rappeler qu' «ils ne sont pas dans la bonne voie ». Pour cette fois, ils ont fait dans la redondance en réaffirmant leur rejet des élections présidentielles du 12 décembre prochain. Les 19 signataires n'ont rien apporté de nouveau qui puisse attirer l'attention de ceux qui désespèrent de l'absence d'une classe politique capable de se jeter dans le feu pour sauver le pays. «Nous ne concevons la prochaine élection présidentielle que comme la consécration d'un processus de dialogue et de consensus », disent-ils. Le discours est une prose de plus, loin d'être une alternative claire qui pourrait provoquer l'adhésion de ces foules qui battent le pavé un peu partout ou celles bien plus nombreuses qui se sont murées dans un silence mortel faute d'espoir pour une vie apaisée. El Harga continue d'attirer des jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, qui ne trouvent leur place nulle part dans ce pays.
Retour au point de départ de la crise
Les signataires, eux, ont décidé de ramener tout le monde au point de départ, voire au point zéro d'une crise politique qui, sans cette inertie de hauts responsables encore en place et de l'opposition qui s'apparente à de la complicité, n'aurait pas été aussi dévastatrice pour le pays. Le temps des sacrifices est certes révolu. Un temps qui s'est figé dés la fin de la guerre d'indépendance pour laquelle des millions de Hassiba Benbouali, Ben M'Hidi, Diddouche, Benboulaïd, ont donné leur vie sans marchandage. Dans les plus durs moments postindépendance de l'Algérie, beaucoup se sont terrés dans leurs luxueuses demeures sur les hauteurs d'Alger en se contentant d'écrire des communiqués ici et sous d'autres cieux tout aussi luxueux. Aujourd'hui, les personnalités les plus en vue justifient leur absence physique du « terrain » politique par leur âge avancé, d'autres par leur incapacité à pouvoir changer quelque chose à ce système à la construction duquel ils ont tous pourtant participé. Face au nouveau pouvoir totalitaire incarné par le chef d'état-major de l'ANP, le pays s'est divisé en groupuscules dont certains lui prêtent quotidiennement allégeance. Aucune voie discordante ne s'affiche sur les écrans télévisuels nationaux qu'ils soient publics ou privés pour apporter la contradiction à Ahmed Gaïd Salah en images et en paroles. En l'espace de huit mois, le peu d'Etat civil qui a été mis en place a disparu sous le poids de l'autorité militaire suprême qui accapare tous les espaces. Les autres groupuscules exigent soit une période de transition illimitée et une assemblée constituante ou se contentent de rejeter les prochaines élections sans proposer aucune autre alternative susceptible de construire le consensus national tant voulu par tous. Les 19 n'en apportent pas plus qu'un discours qui n'explique pas comment ce pouvoir pourra-t-il plier sous les pressions d'une Algérie -comme il la définisse- «(qui) a besoin de la conjugaison de toutes les bonnes volontés pour sortir avec une vision unifiée qui fera de la prochaine présidentielle, non pas un moyen de maintenir le système même sous une nouvelle forme, mais le début d'une vie politique nouvelle, dans le cadre de l'unité nationale qui se renforce par sa diversité culturelle et politique et qui dissipera les appréhensions de l'institution militaire vis-à-vis d'un pouvoir civil constitutionnel ».
Quid d'un dialogue «inclusif»
La formule pour «la consécration d'un consensus national » n'est explicité au niveau d'aucune ligne, d'aucun mot d'un communiqué qui ramène à l'idée première d'un dialogue «inclusif» prônée par une grande majorité des acteurs politiques en prévision d'une sortie consensuelle de la crise mais sans en préciser le mode d'emploi. Les signataires ne se singularisent pas non plus par rapport aux adeptes d'une assemblée constituante qui n'accordent aucune concession. Ils savent qu'il est ainsi pratiquement impossible de réunir tout le monde autour d'une même table. Ceux qui ont refusé le dialogue reprochent au pouvoir de vouloir se maintenir et se régénérer. Et ceux d'autres qui l'ont accepté se portent comme candidats à la candidature pour les prochaines élections mais susurrent que le jeu est miné. Sur les 145 intentions de candidatures déclarées par l'ANIE (Autorité nationale indépendante d'organisation des élections), le choix pour un véritable changement n'est pas évident. Entre les candidats issus du pouvoir et d'autres qui ne sont connus que par leurs proches, il y a comme une volonté de soumettre l'électeur algérien à choisir entre la peste et le choléra. Parce qu'il est connu de part le monde qu'un candidat pour la magistrature suprême ne peut surgir du néant. «Il doit être impérativement adoubé par des forces qui peuvent imposer la contradiction au pouvoir en place », soutiennent les politologues. Une grande partie de ceux qui ont retiré les formulaires des signatures individuelles ne le sont pas. Il est avancé qu'avec l'ANIE ou pas, le spectre de la fraude planera incontestablement sur le prochain scrutin. De part leur écrit, les « personnalités nationales » paraissent à ce point incapables de bousculer l'ordre des choses et de drainer derrière eux le plus grand nombre d'Algériens pour soutenir une solution qui évitera au pays comme ils le soulignent «les ingérences et les injonctions étrangères inacceptables dans tous les cas et sous quelque forme que ce soit ». L'histoire retient que parmi eux, l'on compte des personnalités qui ont fortement soutenu le FIS dans ses moments de gloire électorale. En raflant toute la mise des élections communales de 1991, ils doivent savoir comment a fait ce parti face à un pouvoir bien assis qui pensait à la dernière minute que le FLN en était le gagnant majoritaire.
Ceux qui savent comment a fait le FIS...
Le FIS a-t-il bénéficié de complicités absolues au sein de l'administration politique civile et militaire ? A-t-il fraudé comme l'ont toujours fait tous les pouvoirs ? A-t-il réussi seulement par la force des urnes et l'adhésion de populations foncièrement contre le système politique en place ? La méthode et le mode opératoire pour réussir ce basculement inédit dans les annales de l'histoire des élections nationales n'ont pas été clairement dévoilés à ce jour. Ce qui en a suivi quelques mois plus tard, relève de l'inconscience et du manque d'anticipation de décideurs face à un péril qui a déformé la stratification sociale du pays et a obligé les mêmes populations à revenir au choix indéniable entre la peste et le choléra. Après des milliers de morts, de handicapés physiques et mentaux, d'exilés au-delà des mers, on en est à se demander qui va remplacer un président déchu qui a subjugué les foules pendant longtemps et qui n'a eu à affronter aucune voix discordante organisée, sincère et prête à sortir de ses salons pour se sacrifier comme l'ont fait les martyrs pour sauver l'Algérie d'un joug colonial de force atlantiste.
On apprend, au passage, que Azzedine Mihoubi est le premier des candidats à la candidature qui a réuni depuis quelques jours bien plus que les 50 000 signatures exigées par la loi. Nombreux d'autres n'ont pas réussi à les avoir. Ceux parmi les plus connus pensent à se retirer au cas où un des candidats bénéficierait de largesses du pouvoir. Mis à part sa distribution des paquets d'imprimés aux candidats et son installation des délégations au niveau local, l'ANIE pourrait être confrontée à des difficultés d'organisation et de suivi du processus électoral en l'absence d'expérience requise dans le domaine. Les prochaines semaines seront décisives pour la tenue ou pas d'un scrutin controversé dans toutes ses dimensions.


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