Dans la communee d'El-Bnoud, située en plein milieu de l'erg occidental et à plus de 200 km, au sud du chef-lieu de la wilaya, la population locale, à majorité rurale t estimée à quelque 1.500 âmes puise ses revenus de l'élevage camelin et dans de moindres proportions dans le maraîchage de subsistance. C'est l'une des collectivités locales qui compte parmi les plus désargentées de la wilaya et n'était-ce le concours de l'Etat, elle aurait déjà sombré dans l'anonymat le plus complet. Et pourtant il y a moins de 5 ans, la découverte d'un gisement de pétrole sur le territoire même de cette commune avait suscité une lueur d'espoir chez la population locale frappée de plein fouet par le chômage. Les équipements collectifs se résument à un lycée, fraîchement réceptionné, financé par des Qataris, éleveurs d'outardes sur les lieux, un centre de santé, un CEM et une école primaire. Le problème du raccordement du chef-lieu de la commune au réseau public de transport de gaz naturel se pose avec acuité à la population locale qui s'est exprimée de vive voix au premier responsable de la wilaya, M. Kamal Touchenre , lors de son premier bref séjour dans la commune, rappelant les conditions de vie quotidienne dans cette région du grand Sud durement frappée par le chômage et surtout l'isolement. Des dizaines de citoyens lèvent le voile sur le prix excessif de la bonbonne de gaz, qui atteint des sommets inaccessibles soit à plus de 800 DA l'unité. A ce propos, il y a lieu de relever que les travaux de fonçage de la conduite de transport du gaz naturel ont été entamés depuis plus de 4 ans et les incessants arrêts de chantiers se sont répercutés négativement sur la concrétisation de ce projet. Saisissant cette occasion, le wali a procédé à la remise de 70 titres ouvrant doit au fonçage de puits au profit de jeunes agriculteurs exploitant des parcelles de 5 ha chacune. Cette commune a bénéficié, dans un passé récent, de la réalisation d'un stade de proximité, d'une polyclinique, d'un CEM de 500 places et d'un nouveau lycée avec internat, de 200 places. Beaucoup reste à faire pour que cette collectivité locale en matière de développement local, car les rares projets dont elle a bénéficié, dans le cadre du PCD et du sectoriel, n'arrivent même pas atteindre un taux de réalisation appréciable en raison des difficultés d'éloignement rencontrées par les rares entreprises privées de construction qui s'aventurent dans le grand Sud puisque beaucoup d'entre elles ont laissé des plumes.
