L'accusé H.G. âgé de 38 ans a été condamné par la cour de Bouira, avant-hier, à 3 années d'emprisonnement ferme assorti d'une amende judiciaire de 50 mille dinars, alors que le représentant du ministère public a requis à son encontre une sentence de 7 ans de prison ferme et 500 mille dinars d'amende. H.G. est poursuivi pour le crime d'incitation aux actes terroristes par l'usage de la technologie de l'information et la communication. L'affaire remonte au mois d'avril 2019, lorsque les éléments de la lutte contre la cybercriminalité ont remarqué que le mis en cause postait des photos portant une menace à la sécurité et incitait de par ses commentaires au djihad en Palestine. Pourtant, l'auteur n'avait rien d'un islamiste pur et dur, au contraire, à l'opposé, il menait une vie de dépendance à l'alcool. Mais, qu'est-ce qui a poussé ce citoyen à se compromettre de cette manière en diffusant des images d'individus cagoulés portant des tenues militaires et munis de fusils mitrailleurs de type Kalachnikov ? L'enquête des services compétents a indiqué que l'accusé n'a pas d'antécédents judiciaires, il menait une vie paisible avec sa femme et ses 4 enfants en travaillant comme soudeur professionnel dans une grande entreprise publique. Les avocats de l'accusé, afin de défendre leur mandant qui est à son 9ème mois d'incarcération, ont invoqué la mentalité des Algériens engagés à soutenir le peuple palestinien, d'où la position officielle de l'Etat algérien qui demeure inflexible pour cette cause, se sont interrogé, dans ce cas, pourquoi leur client est condamné pour avoir posté des photos d'hommes armés et qu'il n'y a pas d'autres preuves plus tangibles. Cependant, il reste que l'incitation aux actes terroristes, la diffusion de photos dangereuses portant atteinte à la sécurité sont punies par la loi. Même si la défense de l'auteur a tenté de convaincre la justice en développant que ce dernier n'avait aucune intention de nuire.
