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Présidentielle: Démocratie et paradoxe algérien
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 12 - 2019

  Un grand nombre de ressortissants algériens vivant à l'étranger qui ont commencé à voter le 7 décembre dernier ont essuyé les pires insultes par ceux-là mêmes qui brandissent la démocratie comme moyen de revendication citoyenne et sous le silence assourdissant des autorités judiciaires.
Parmi les 24.474.161 inscrits sur l'ensemble des listes électorales, 914.308 Algériens le sont au niveau des représentations diplomatiques et consulaires nationales accréditées auprès de nombreux pays à travers le monde. Ceux d'entre eux qui ont voté pour élire un président de la République l'ont fait sous de lourdes menaces proférées par leurs propres compatriotes. «J'ai été malmenée, insultée, menacée, bousculée, mais j'ai voté,» disait fièrement une femme d'un certain âge, vivant à Paris. Les villes françaises ont été les premières à être le théâtre de scènes d'intimidations verbales et d'actes de violence exercés par des hordes de névrosés émigrés ou beurs sur les Algériens qui voulaient voter. Le tout s'est passait sous l'œil vigilant des agents de l'ordre public, de la police française. La France que l'histoire nomme «la mère des démocraties» n'est pas le seul pays à fermer les yeux sur ces agissements rétrogrades. De nombreux pays occidentaux ont déployé leurs dispositifs sécuritaires pour protéger des groupes d'Algériens qui sont contre les élections venus perturber les opérations de vote. Les propos du journaliste algérien, correspondant de la radio nationale à Bruxelles -capitale de l'Europe- affirmant avec la gorge nouée qu'il a été insulté, nouent les tripes. Tout autant que ces vidéos d'actes abjects qui circulent sur la toile sans qu'aucune institution ou ONG étrangère de défense des droits de l'Homme ne s'en offusque.
Des nombreuses tentatives initiées par des pays européens et notamment la France pour réussir «l'intégration culturelle» particulièrement des Algériens qui constituent la plus forte communauté étrangère, seule la manipulation déstabilisatrice a été bien menée et continue de l'être en ces temps de complots contre les pays arabes et musulmans. Le Parlement européen a bien ramené chez lui des Algériens qui se sont targué d'avoir eu la résolution qu'ils voulaient. «J'ai fait partie des personnes qui sont allées au Parlement européen et la semaine prochaine, on ira à Bruxelles pour exiger que l'Union européenne réagisse contre le pouvoir algérien et l'oblige à annuler les élections,» nous a affirmé, il y a quelques jours, un jeune algérien analphabète vivant à Strasbourg venu voir ses parents au «bled».
En prévision du chaos en Algérie
Notre interlocuteur a passé de longues années en France sans penser à bénéficier d'une formation, d'un apprentissage ou d'un recyclage pour pouvoir occuper un emploi décent. Gouvernants, politiques, intellectuels français ont complètement raté leur mission de conformer des «étrangers» qu'ils ont colonisés à leurs principes républicains de respect des droits de l'Homme, des libertés individuelles et collectives et de la démocratie qu'ils brandissent pourtant à chaque fois qu'ils veulent faire déchoir des pouvoirs nationaux. Il est connu que de nombreux milieux occidentaux occultes et même légaux continuent de vouloir provoquer le chaos dans une Algérie fragilisée déjà par les pratiques et comportements incultes de ses propres gouvernants et gouvernés. Le pire se passe ainsi en Algérie où les fondements d'un véritable Etat de droit n'ont jamais été construits. Ce sont le sens du civisme, l'évolution des mentalités et l'échelle des valeurs qui en ont pris un coup mortel. Preuve en est, l'échec patent du système judiciaire, éducatif et de l'enseignement en comptant avec celui de la santé. Autre constat amère, devant ces attitudes d'une profonde décadence, ici et ailleurs, l'autorité judicaire nationale se mure dans un mutisme affolant. Pourtant, quand il s'agit d'insultes, de menaces, de violence envers des citoyens, la justice doit impérativement s'autosaisir et ce, conformément aux lois en vigueur. La Constitution le stipule clairement. «Les libertés fondamentales et les droits de l'Homme et du Citoyen sont garantis. Ils constituent le patrimoine commun de tous les Algériens et Algériennes, qu'ils ont le devoir de transmettre de génération en génération pour le conserver dans son intégrité et son inviolabilité» dit l'article 38. «La défense individuelle ou associative des droits fondamentaux de l'Homme et des libertés individuelles et collectives est garantie,» ajoute l'article 39. L'article 40.11 affirme que «L'Etat garantit l'inviolabilité de la personne humaine. Toute forme de violence physique ou morale ou d'atteinte à la dignité est proscrite. Les traitements cruels, inhumains ou dégradants sont réprimés par la loi». L'article 41 rappelle que «les infractions commises à l'encontre des droits et libertés, ainsi que les atteintes physiques ou morales à l'intégrité de l'être humain sont réprimées par la loi. L'article 42.12 confirme que «La liberté de conscience et la liberté d'opinion sont inviolables». Le droit de vote en est partie intégrale.
Quand le Front du refus s'émiette
Si le ministre de la Justice, garde des Sceaux a tenu à promettre aux Algériens de constater de visu de «quoi le juge algérien est capable» dans le procès des anciens responsables politiques et hommes d'affaires qui ont évolué sous le pouvoir des Bouteflika, à ce jour, il n'a pas dit mot sur ce que les ressortissants algériens ont subi à l'étranger au moment où ils voulaient voter. Aucune institution nationale, y compris celles diplomatiques et consulaires, n'a réagi promptement à ces délits comme l'exige la loi. L'Algérie a le droit de saisir les institutions habilitées à «juger» en pays étranger pour protéger sa communauté mais elle ne l'a pas fait. Belkacem Zeghmati a certes permis aux Algériens de suivre en direct le procès sur les sales affaires, mais il doit certainement savoir qu'un spectacle de ce genre n'est jamais une œuvre pédagogique ou de salubrité publique institutionnelle ou citoyenne soit-elle. Qui plus est, spectacle voulu par un pouvoir d'arrivistes sous-développés comme procédé électoraliste. Il est certain que les dépassements ne vont pas manquer aujourd'hui, jour du vote en Algérie pour les élections présidentielles. Ceux qui sont contre les élections, s'ils ont tous les droits de le penser et de l'exprimer, en recourant à la violence verbale et physique, ils auront piétiné leurs propres revendications, celles d'une Algérie moderne, démocrate, émancipée du joug de l'autoritarisme mais aussi l'esprit des articles 7 et 8 de la Constitution qu'ils font valoir depuis de longs mois. De «silmiya silmiya» qu'ils ont brandi tout au début du «hirak», ils sont passés à la violence et aux menaces à partir d'un sol étranger. Ils fixent ainsi l'idée du complot qui se trame contre l'Algérie, dernier pays membre de l'historique «Front du refus » de toute aliénation et alignement d'ordre néocolonialiste à résister aux tentatives de sa déflagration.


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