Afin de sensibiliser les céréaliculteurs sur les bienfaits de la pratique de la fertilisation azotée sur les récoltes, la chambre d'agriculture, en collaboration avec le conseil interprofessionnel des céréales de la wilaya de Bouira, leur a consacré une journée technique portant sur «L'analyse du reliquat azoté à la sortie de l'hiver». Cette journée a été animée dans la salle des conférences de la chambre d'agriculture, par Mme Nadia Boulelouah, enseignante à l'université de Batna 1. Des agriculteurs, particulièrement les céréaliculteurs, ont été conviés à cette journée technique qui a été suivie plus tard par des démonstrations sur champs. Mais bien avant la sortie sur terrain, la spécialiste a longuement prodigué d'utiles conseils pratiques aux céréaliculteurs sur la fertilisation azotée. Selon cette experte, il s'agit de «distinguer les principales règles d'une bonne gestion de la fertilisation azotée; de décrire la stratégie de la fertilisation azotée dans le RSH, dans une région semi-aride de l'Algérie. Le cas de Sétif est pris comme exemple. Il s'agit également de découvrir quel sont les outils d'aide à la décision de la fertilisation azotée appliquée dans une région semi-aride (le cas de Sétif)». Le représentant de la chambre d'agriculture de Bouira prendra la parole pour parler de cette initiative en préconisant d'autres continuations afin que les agriculteurs acquièrent ce savoir-faire. «A la chambre d'agriculture, nous encourageons les compétences dans la filière des céréales. Comme aujourd'hui nous organisons une journée technique sur le reliquat de l'azote à la sortie de l'hiver afin de relever le niveau des céréales en faisant des démonstrations sur le terrain au profit des agriculteurs et céréaliculteurs», a-t-il affirmé. Se référant aux observations des transformateurs, d'autres participants dont des agriculteurs ont tenu à faire savoir que la qualité du blé dur en Algérie est de mauvaise qualité. Ensuite, des problèmes rencontrés aux coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) ont été soulevés, pour arriver à la conclusion qu'il faudra réellement définir une politique globale des céréales. «Notre production céréalière dans le pays n'est pas si performante, car les 42 millions de quintaux que nous produisons annuellement ne couvrent que 30% de l'exigence nationale. La facture d'importation des céréales est toujours en hausse. Le blé tendre représente 70% de notre commande de céréales, alors que nous pouvons le produire», s'est lamenté un agriculteur leader. «Nous avons massacré notre force de travail», dira un autre agriculteur. A la fin, la spécialiste conclura que «la fertilisation azotée est une pratique agricole souvent non maîtrisée par les agriculteurs. Un accompagnement et un suivi régulier des agriculteurs est une nécessité et une priorité dans toute politique agricole.»
