A l'heure actuelle, l'international algérien Islam Slimani ne sait pas où il évoluera la saison prochaine. Et pourtant, au cours des mois qui ont précédé l'arrêt du championnat français, il a été l'un des plus performants attaquants avec 9 buts et 8 passes décisives. Deuxième buteur de l'AS Monaco derrière son coéquipier Wissam Benyedder, il ne jouit guère de la considération qu'il mérite amplement. En principe, n'importe quel dirigeant ou entraîneur se féliciterait d'avoir dans son effectif un joueur aussi efficace et d'un excellent état d'esprit. Prêté par le club anglais de Leicester, l'AS Monaco n'a pas levé l'option d'achat qui est de 10 millions d'euros, un prix très raisonnable si l'on se réfère à son rendement et aux pratiques en cours dans ce milieu du football actuel où l'échelle des valeurs étonne de plus en plus. On ne peut que déplorer cette irritante tendance à surestimer des joueurs inférieurs à l'attaquant des Verts qui est en train de vivre une situation pour le moins paradoxale. Quel est le principal reproche ? Son style ? Il est vrai qu'exécuter des ronds de jambe n'est pas sa spécialité. D'ailleurs, au sein de l'EN, Slimani a reçu un appui de choix, en l'occurrence celui de Djamel Belmadi qui, tout en respectant les opinions contradictoires, a pris sa défense à plusieurs reprises. Contrairement au coach espagnol monégasque Roberto Moreno, adepte du double discours en fonction des circonstances de l'heure. Selon les dernières informations, Islam Slimani intéresse Marseille, Rennes, Lyon, Lille, Aston Villa et son ancien club, le Sporting Portugal. Ce serait une sacrée revanche contre tous ceux qui l'ont injustement mésestimé, sous prétexte d'une certaine idée du football.
