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Gouvernement: Un remaniement et des interrogations
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 06 - 2020

Deux portefeuilles ministériels ont été réorganisés à la faveur du remaniement du gouvernement où 9 nouveaux noms ont fait leur entrée.
Ce qui remet au goût du jour la question énigmatique et entière relative aux critères du choix des hommes pour gérer les affaires de l'Etat.
De 39 membres, le gouvernement Djerad passe à 40 avec deux ministères de plus, celui des Mines qui vient d'être détaché de l'Industrie et des Transports détaché, lui, des Travaux publics. Composé depuis le 2 janvier dernier de 28 ministres, 7 ministres délégués et 4 secrétaires d'Etat, l'Exécutif comprend depuis le 23 juin dernier 30 ministres, 6 ministres délégués et deux secrétaires d'Etat. Ces deux derniers sont rattachés au 1er ministre probablement pour des raisons d'ordre «bureaucratique» puisqu'avant ils n'avaient pas d'administration propre à eux. Bien qu'il accueille 9 nouveaux noms, le gouvernement n'a aucun de ses membres qui a à son actif des prouesses politiques alors que le pays vit une crise politique profonde dont les conséquences atteignent tous les secteurs d'activités et niveaux de responsabilité. De nouveaux intitulés sont toutefois introduits à l'ancienne-nouvelle formation gouvernementale pour «coller aux exigences de la gouvernance moderne et répondre un tant soit peu à celles d'une économie en panne», nous dit-on.
L'Economie de la connaissance, les Startups, les Incubateurs, les Micro-entreprises, le Travail, l'Emploi et la Sécurité sociale, les Statistiques et la Prospective, le Commerce et le Commerce extérieur, la Santé, la Population et la Réforme hospitalière, l'Industrie et l'Industrie pharmaceutique, la Poste et les Télécommunications, la Numérisation et les Statistiques, la Solidarité nationale, la Famille et la Condition de la femme, le Tourisme, l'Artisanat et le Travail familial, l'Agriculture saharienne, l'Environnement saharien, la Culture et les Arts, la Production culturelle, l'Industrie cinématographique, le Sport, la Jeunesse et le Sport d'élite… Cette nomenclature des postes gouvernementaux de l'ancienne-nouvelle équipe de Abdelaziz Djerad oblige à se poser inévitablement la question y a-t-il doublant ou pas de prérogatives et de missions. La réponse est en évidence dans la question. Qui plus est coïncide avec une conjoncture de crises diverses que seuls le pragmatisme et l'efficacité permettent d'amorcer leur règlement. L'on rappelle qu'il existe une multitude d'institutions et de structures chargées des mêmes prérogatives.
«Tout donne l'air d'être sens dessus dessous»
L'on se demande par exemple à quoi sert l'AGEX s'il existe un ministre délégué chargé du commerce extérieur. Et de quel commerce extérieur parle le gouvernement alors que la production nationale est inexistante. A moins qu'il est pour «vérifier» les procédures des importations dont la facture devrait remonter à la hausse à cause de la mise en veille de certaines activités économiques. Il aurait été plus judicieux de créer un ministère du contrôle et du suivi des activités économiques pour réguler des marchés où les prix des divers produits caracolent à des niveaux qui dépassent l'entendement. Les commerçants et les citoyens se demandent qui fait quoi depuis que l'Etat a décidé de confiner le pays en raison de la pandémie du Covid-19. Ils évoquent la hausse des prix de produits de première nécessité et de biens d'autres qui leur sont nécessaires. «Ce paquet de riz a augmenté de 30 DA d'un coût, trouvez-vous ça normal», nous demande un commerçant. «Tout donne l'air d'être sens dessus dessous. Des institutions de l'Etat prennent des décisions contraires à toutes les procédures en vigueur», lâchent des citoyens qui affirment courir depuis quelque temps pour régulariser le statut de leur propre logement auprès des agences foncières. «Nous sommes nombreux à avoir reçu des factures d'eau ou d'électricité aux montants faramineux, quand on va se plaindre, on nous dit de payer d'abord pour voir ensuite, est-ce normal ?», interrogent des habitants de quartiers populaires algérois qui dénoncent aussi «les coupures intempestives d'eau et d'électricité qui interviennent depuis quelque temps». Beaucoup d'Algériens pensent que le gouvernement veut renflouer des caisses vides par des subterfuges qu'ils jugent très contraignants et surtout illégaux. Les travailleurs privés, toutes branches confondues, se plaignent «de l'indifférence des gouvernants», disent-ils, «depuis qu'ils ont fermé les portes de l'économie dans ses diverses activités». Ils crient leur désarroi. «Laissez-nous ouvrir nos hôtels particulièrement ceux balnéaires, on s'occupe de mettre en place les mesures barrières et de les faire respecter, nous avons accusé 100% de pertes depuis le début du confinement à ce jour», affirment des patrons d'hôtels. Avant de changer de main, le ministère du Tourisme en a contacté plusieurs pour leur faire savoir que «le protocole de réouverture sera bientôt prêt». Une promesse qui les laisse espérer une reprise «dans les plus brefs délais avant de mettre la clé sous le paillasson».
Les curieux reproches de l'Arav
Il semble de par les choix des nominations qu'il opère que le président de la République se sent depuis son intronisation au palais d'El Mouradia contraint de placer des hommes et des femmes «pour services rendus» à des moments qui lui ont été particulièrement difficiles. Au-delà des critères qui ne sont pas visibles, il a dû à cet effet fermer l'œil sur la compétence et l'expérience que doivent requérir les personnels nommés pour prendre en charge les difficultés qui entravent le bon fonctionnement de l'Etat, de ses missions et de ses structures. «Depuis qu'elle a été mise sous le régime du 50% de son fonctionnement en raison du confinement, l'administration publique traîne les pieds et gère les affaires des citoyens sans se soucier ni du temps, ni de l'urgence, ni de la nécessité», font savoir des usagers au niveau des APC, des daïras ou d'autres... Le flou est d'autant plus compact quand la communication officielle fait défaut et les possibilités de recours sont inexistantes.
Transition faite pour s'inquiéter des conséquences des incursions de l'Arav dans des médias privés pour leur signifier de curieux reproches. Dernier en date, celui de l'avertissement qu'elle a formulé à l'encontre d'un groupe privé pour avoir illustré sa publication «on line» du compte rendu du procès de concessionnaires automobiles et des 1er ministres dont Ahmed Ouyahia avec des photos «inappropriées». L'Autorité note qu'il s'agit de photos montrant l'ancien 1er ministre Ouyahia, les mains menottées et escorté par de nombreux gendarmes, pour assister à l'enterrement de son frère. Des prises de vues qui circulent sur les réseaux sociaux, des moments douloureux de surcroît filmés aussi par des équipes techniques des médias autorisés officiellement à couvrir un moment où l'Etat a piétiné la dignité d'un homme. «Du point de vue de la morale, c'est hautement condamnable», soutient Maître Farouk Ksentini. (Voir le Quotidien d'Oran d'hier). La justice, les services de sécurité, l'Arav auraient dû empêcher les manipulateurs de caméras et appareils photo d'écraser des tombes pour traquer avec leurs objectifs un homme que des responsables continuent de traîner dans la boue en jubilant alors qu'il est privé de liberté pour de longues années, peut-être qu'il y laissera la vie.


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