Une autre opération de rapatriement de Subsahariens a été effectuée en fin de semaine écoulée à Oran. Pas moins de 90 Subsahariens, tous des hommes, ont été reconduits aux frontières avant leur transfert vers leur pays, selon la protection civile d'Oran. Ces derniers ont été acheminés vers le centre de Bir El Djir avant d'être transférés vers les frontières algériennes et plus exactement vers la wilaya de Tamanrasset. De là, ils seront rapatriés vers leur pays d'origine. Cette action a nécessité la coordination entre les services de la wilaya, la protection civile, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, le Croissant-Rouge algérien, la direction de l'action sociale, la direction de la santé et les services de la commune... Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour le rapatriement de tous ces ressortissants dans les meilleures conditions humaines et sécuritaires. Trois bus ont été réservés pour le transfert des ressortissants au Centre d'accueil de la wilaya de Tamanrasset d'où ils seront rapatriés vers leur pays d'origine. Le rapatriement des ressortissants nigériens fait suite à la demande formulée par le gouvernement nigérien. Elle a été acceptée par son homologue algérien, en 2014. Il y a quelques jours, 232 Subsahariens dont 155 hommes, 14 femmes et 63 enfants ont été aussi rapatriés. Toutefois, des familles avec enfants sont aperçues quotidiennement au centre-ville, Maraval, Yaghmouracen, Medina Djedia, Les Castors à mendier pour trouver de quoi se nourrir. L'Algérie n'est pas la destination finale des émigrés clandestins. Elle constitue pour eux un pays de transit vers l'Europe. Mais il arrive que certains se font recruter, de manière informelle, dans des chantiers et autres exploitations agricoles privées. La pauvreté toujours plus importante et les foyers de conflits qui s'allument un peu partout en Afrique de l'Ouest et l'apparition de groupes djihadistes au Mali et au Niger ont accentué la migration transfrontalière vers l'Afrique du Nord, région plus clémente et aux portes de l'Europe.
