Malgré les assurances données par les autorités, que les prix des légumes et des fruits allaient baisser au début de la deuxième semaine du Ramadhan, et malgré les mesures prises par le ministère du Commerce pour affronter les spéculateurs sur les marchés, les prix des légumes, des fruits et des viandes sont toujours à la hausse. Certes, c'est un rituel commun aux consommateurs, de voir les prix des fruits et légumes, des viandes, et d'autres produits alimentaires, prendre une hausse vertigineuse pendant le mois de Ramadhan. Mais, ce mois de carême a dépassé tout entendement dans la cherté, que le citoyen n'a pas vécu. Nous vivons les derniers jours du Ramadhan et la situation n'a pas évoluée d'un iota concernant la baisse des prix. Commençons avec le prix de la tomate qui a atteint un seuil inouï, puisqu'elle est cédée à 180 DA le kg. La pomme de terre, en dépit des mesures prises par les secteurs concernées dans le but de baisser son prix, elle reste tout de même affichée à 100 DA le kg et dans les points de vente ouverts par les services agricoles, le tubercule est cédé à 50 DA. Sauf que le consommateur est astreint à poireauter pendant des heures dans une longue chaîne. Donc les 2 possibilités sont contraignantes pour le citoyen. Dans toute la wilaya de Bouira, la direction des Services agricoles a pris l'initiative d'ouvrir 5 points de vente, dans les 5 grandes daïras de la wilaya, dans le but de casser les prix. C'est une bonne initiative, mais très insuffisante, pour une grande population qui frôle le million d'habitants. En somme, le déstockage des grandes quantités de pomme terre, dans le but de réguler les prix n'a pas eu l'effet attendu. Ceci dit, même les autres produits agricoles ne font pas exception, car, la courgette a atteint les 140 DA le kg, l'oignon 60 DA, le haricot vert 200 DA, les petits pois 140 DA, le poivron 120 DA, le piment 160 DA, la laitue 120 DA, le fenouil 70 DA, le chou blanc et vert 60 DA, betterave 50 DA, les épinards 60 DA, les carottes et les navets 80 DA, l'aubergine 60 DA. Pour les fruits, nous remarquons que les oranges de bonne qualité se vendent à 180 DA le kg, et celles de qualité moyenne 130 DA, les prix de la pomme sont affichés entre 160 et 250 DA le kg, et la banane 400 DA, les nèfles 400 DA, la fraise 400 DA. Quant aux fruits tropicaux c'est aussi la saignée, et il vaut mieux ne pas s'attarder. Nous comprenons pourquoi les prix des fruits et légumes continuent à connaitre une augmentation des plus démesurées dans la ville de Bouira, parce que la spéculation bat son plein, et cette dernière entraîne la frénésie des prix que rien n'arrête, ni même les dispositifs mis en œuvre pour y mettre un terme. Mais est-ce pour autant que les prix doivent subir une hausse si outrancière ?
