L'année universitaire qui tire à sa fin a été marquée par un triste évènement à Batna. Un enseignant universitaire à la retraite a grièvement blessé son collègue en lui tirant trois coups de feu à bout portant. Le drame a eu lieu jeudi 8 juillet près de l'université Batna «2», et non à l'intérieur du campus, comme rapporté par certains comptes rendus de médias, s'est empressé de préciser le rectorat, qui parle de tragique incident, non sans souligner que la victime a immédiatement été prise en charge et se porte bien. Mais, le communiqué du bureau de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) de l'Université de Batna «2», à travers lequel cette organisation a sollicité l'intervention du ministère de l'Enseignement supérieur, parle avec précision d'un «acte grave commis à l'intérieur de l'université». Selon l'UNEA, cet acte a provoqué «une grande panique» parmi les étudiants de l'université de Batna, sans oublier les parents qui, eux aussi, son très inquiets pour la sécurité de leur progéniture. Même si le détail prend toute son importance pour la direction de l'université, à l'intérieur ou à l'extérieur du campus (?), la question n'est pas plus importante que le fait qu'on a affaire à des enseignants qui règlent leur différend à coup de feu, entachant ce lieu de savoir d'un acte déshonorant. Car, cette violente attaque par arme à feu d'un professeur contre son collègue reste très choquante, quel que soit le lieu, pour l'opinion en général et les étudiants en particulier. Etant donné que la communauté universitaire en est témoin pour la première fois dans ou aux alentours immédiats d'une université algérienne. Quant aux causes à l'origine de ce drame, des sources concordantes ont évoqué un conflit personnel entre les deux professeurs de l'université. Peu d'informations circulent à ce propos, on ne sait même pas avec certitude si l'agresseur a été arrêté ou pas, mais de toute évidence les services compétents ont ouvert une enquête pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire, qu'on pourrait éventuellement qualifier de tentative d'homicide volontaire avec préméditation, en attendant l'évolution de l'état de santé de la victime.
