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Expression libre
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 09 - 2021

Il n'y a pas de plus déprimant, dans un pays se disant et se voulant démocratique, qu'une décision (finale), de justice ou autre, nous “paraissant” injuste. Encore plus injuste lorsqu'elle ne relève pas d'infractions matérielles avérées (crimes de sang, violences, détournements, corruption...), mais seulement d'avis, d'opinions et de réclamations ou demandes même incongrues pourtant argumentées et émises pacifiquement (et là, comme chacun doit le savoir ou le sait déjà, il y a des approches méthodologiques multiples et différentes. Cela allant de la lettre ouverte assumée et les contributions publiées dans la presse ou sur les réseaux sociaux, à la manifestation publique, annoncée en se basant sur la réglementation en vigueur, en passant par les conférences universitaires et les activités associatives de proximité) sur le comportement passé et/ou présent d'une personnalité nationale historique ou publique ou sur une tranche de notre histoire ou même sur les décisions d'une Administration ou d'une Assemblée élue. Sans pour autant tomber dans l'étalage des vies intimes, les insultes, l'émeute, la grève sauvage, les invectives, la diffamation, les menaces, le chantage...
Hélas, chez nous, cette approche des choses relativement acceptée durant les années 90, années de gloire en matière de liberté de la presse-sauf pour l'information dite “sécuritaire”, encore qu'elle devait alors être «régulée»- a été quasi-totalement rejetée par le pouvoir en place à partir des années 2000 . On avait alors commencé à grignoter les espaces de la liberté d'expression, visant beaucoup plus la presse et les journalistes que le grand public (déjà insaisissable et «daïr rayou» ), en faisant adopter des textes réglementaires à son avantage (ou, bien plutôt à l'avantage des hommes ou des groupes détenant les pouvoirs). Quelques exemples: la loi sur la concorde civile, une loi «amnistiante» (celle de juillet 1999, suivie du décret du 13 janvier 2000), puis la Charte pour la paix et la réconciliation nationale d'août 2005 abandonnant définitivement les poursuites judiciaires, le tout interdisant à quiconque d'évoquer les noms de terroristes et les massacres qu'ils avaient commis. On a eu ensuite, en juin 2001, des amendements (article 144 bis 1, 144 bis 2 et 146 du code pénal interdisant toute référence «jugée négative» aux “responsables” institutionnels, pourtant hommes publics, ayant choisi volontairement de l'être. Il y eut aussi, en février 2011 (article 5 et surtout le 6), un barrage réglementaire en matière de production cinématographique des films à caractère historique liée à la guerre de libération nationale ; les productions traitant de la guerre de libération étant soumises «à l'approbation préalable du gouvernement». Il y eut...
Bref, on a multiplié les textes et les (faux-) barrages, ce qui n'a pas manqué de limiter les champs de l'expression artistique et intellectuelle (qui ne peut qu'être libre si l'on veut qu'elle soit créative et responsable bien sûr) et d'augmenter le risque de voir les meilleurs de nos créatifs s'en aller s' «éclater» ailleurs, laissant place à la médiocrité ou, pire encore, au vide. En parallèle, on a laissé se développer un paysage médiatique livré à lui-même (avec une loi, celle de 2012, inappliquée et inapplicable car faite bien plus pour des moments et des hommes précis que pour des situations) et audiovisuel livré aux «puissances» affairistes et financières ou politiques (avec une loi, celle de 2014, inappliquée et inapplicable, car faite bien plus pour des moments et des hommes précis que pour des situations). Heureusement, on a distribué plus de 11 000 cartes d'artistes. On nous prépare une autre loi relative à l'Information, une autre loi relative aux activités audiovisuelles et quelques livres sur l' «histoire» du cinéma algérien, en attendant le déjà fameux film sur «Abdelkader» et la refonte du champ cinématographique. Heureusement, on reconnaît enfin que Belmadi avait amplement raison concernant l'état de la pelouse du stade Chaker. Et, heureusement que les réseaux sociaux étaient là pour signaler l'accueil lamentable de nos héroïques sportifs revenu(e)s médaillé(e)s de Tokyo. En fin de compte, une com' institutionnelle continue, une presse libre et des réseaux sociaux défendant l'intérêt général et des textes réglementaires «ouverts» et «débloquants» ne sont pas si inutiles que ça et seraient les bienvenus.


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