Aujourd'hui encore, le spectacle semble garanti avec plusieurs chocs au menu. Face aux Portugais de Benfica, quel visage présentera le Bayern ? Car les Munichois, dominateurs en Bundesliga, ne sont pas invincibles comme on le croyait. On remarquera que les défenses de ces deux équipes n'ont pas encore encaissé de buts. Sur le terrain pourtant, les artilleurs ne font pas défaut dans les deux camps. Le champion d'Allemagne, favori numéro 1 de cette édition, doit justifier ce statut face à des Portugais actuellement seconds du groupe, car ils entendent prendre leurs distances. Avec sa solide défense, l'expérimenté entraîneur portugais, Jésus, tentera de faire déjouer ses adversaires. L'autre match de ce groupe sent le souffre pour le FC Barcelone, en pleine crise tant en Ligue des champions qu'en Liga. Les attaquants ont rarement trouvé le chemin des filets alors que la défense est perméable. Il y a comme un paradoxe chez les Catalans avec leurs prometteuses pépites comme Pedri, Gavi et Ansi Fati, sans oublier Depay, plus efficace avec la sélection hollandaise qu'avec son nouveau club. L'entraîneur Koman espère que le retour d'Ansi Fati, Coutinho et Aguero va déboucher sur un succès dont le Barça a tant besoin en cette période de vaches maigres. Il est important de signaler que, dimanche soir, les Catalans se sont quelque peu rassurés en venant à bout de Valence au terme d'une prestation aboutie. Mais s'ils ne s'imposent pas ce soir face au Dynamo Kiev, apparemment limité si l'on prend en compte le carton encaissé face au Bayern et au nul à domicile contre Benfica faisant figure d'exploit, on peut dire que les Barcelonais ne sont plus maîtres de leur destin. La lutte est toujours ouverte dans le groupe F où la situation est loin d'être décantée entre les quatre formations, très proches l'une de l'autre. Manchester United, second du groupe A, a le devoir de freiner le leader, l'Atalanta Bergame. Contrairement aux saisons écoulées, les Italiens ne sont plus aussi impressionnants. Si leur jeu collectif est bon, l'efficacité est rarement au rendez-vous. Pour sa part, Man United souffle le chaud et le froid. Après leur revers inattendu à Berne, les coéquipiers de Pogba ont réagi face au Villareal. Ce soir, ils ont une belle opportunité de déloger Atalanta de son fauteuil de leader. C'est possible si l'on prend en compte la baisse de régime de la DEA, qui ne ressemble en rien à ses devancières. La « méthode » Gasparini ne surprend plus personne, l'attaque étant peu efficace, tandis que la défense est perméable. A ce propos, on se rend compte que l'équipe manque de créativité depuis le départ de son capitaine Gomez au FC Séville. Il ne faudrait pas oublier que le club suisse, Young Boys, vise la seconde place. Il leur faudra d'abord écarter de leur chemin Villareal, ce qui n'est pas si évident au vu du potentiel technique des Espagnols. Par ailleurs, rien n'est joué dans ce groupe G, avec le choc Lille-Séville à suivre de près, entre deux équipes à l'organisation défensive rigoureuse et qui, avec deux points seulement dans leurs escarcelles, entendent améliorer leurs situations. Les Français n'ont plus d'autre alternative avec un seul point, alors que les Sévillans seront privés des services de leur meilleur buteur En Nasyri. Le leader autrichien, Salzbourg, se déplace en Allemagne avec des risques évidents face à Wolfsburg, solide comme toutes les équipes de Bundesliga, et qui est difficile à surprendre. Il s'agit donc d'une confrontation qui ne manque pas d'attraits, bien au contraire, en ce sens que les Allemands tiennent à battre leurs adversaires pour les empêcher de s'échapper. Enfin, la Juventus, de sortie en Russie, s'attachera à repousser les assauts de son dauphin, le Zenit Saint-Pétersbourg, très décevant cette année. Car les Turinois défendent leur rang de leader face à leur dauphin, d'où l'importance de l'enjeu. De son côté, le champion en titre Chelsea ne devrait éprouver aucune difficulté à battre son adversaire suédois, Malmö. Toutefois, les Bleus ont beaucoup souffert récemment pour battre Brentford et doivent une fière chandelle à leur gardien Mendy, auteur d'un grand match. Par ailleurs, les observateurs estiment que les Italiens de la Juventus, avec leur expérience des grands rendez-vous, sont capables de bien négocier ce virage. En effet, les hommes d'Allegri savent que la victoire est indispensable dans la mesure où leur principal rival, Chelsea, est appelé à écarter de sa route l'une des plus faibles formations de cette édition, le club suédois de Malmö, qui n'a pas encore trouvé le chemin des filets et dont la défense est la plus perméable avec celles du Barça, du Dynamo Kiev et du Sporting Lisbonne, lanterne rouge du groupe. L'impression principale qui se dégage de cette journée est que les défenses sont appelées à subir les assauts des attaques, et qu'il y aura beaucoup de buts et de spectacle.
