Le Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de la pandémie du coronavirus Covid-19 devrait se prononcer sur les mesures de restrictions, à l'issue de la réunion tenue hier mardi. Notamment par rapport à l'arrivée durant cette saison estivale de la communauté algérienne résidant à l'étranger, du retour des pèlerins au pays et les conditions qui devront être exigées ou allégées par rapport à la prochaine rentrée scolaire 2022-2023. C'est ce qu'a affirmé hier, le ministre Abderrahmane Benbouzid , ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lors d'un point de presse, tenue en marge de la 1re édition de DZ'Infection', un Colloque international sur l'infectiologie, tenu à l'Ecole supérieure d'hôtellerie et restauration d'Alger, à Aïn Benian. Le ministre de la santé a précisé que le comité à travers ses membres va pouvoir étudier toutes les possibilités relatives aux restrictions ou allègements des mesures sanitaires de lutte contre la Covid-19. Il a souligné que le port de la bavette a été abandonné à travers plusieurs aéroports dans le monde. «On étudiera toutes les possibilités selon ce qui se fait dans le monde et selon la particularité de notre situation sanitaire et notre système de santé», a-t-il dit. Il a ouvert une parenthèse pour affirmer que « nous sommes en train de voir que nos ressortissants à l'étranger effectuent des tests et ils payent des laboratoires étrangers dans différents aéroports à l'international, alors que le nombre de cas de Covid-19 est très bas dans notre pays; nous avons actuellement 5 à 6 cas testés positifs par jour ». Le ministre a indiqué que le Comité devrait ainsi étudier toutes les possibilités, « car on ne sait pas ce qui va se passer d'ici le retour de nos pèlerins des Lieux Saints». Et de préciser qu'« on doit prendre nos précautions pour accueillir nos pèlerins dans les meilleures conditions notamment sanitaires ; nous sommes dans l'obligation de suivre de près l'évolution de jour en jour, de la situation épidémiologique en Arabie Saoudite». Idem, pour la prochaine rentrée scolaire 2022-2023, le ministre a indiqué que tout dépendra de l'évolution de la situation. Pour ce qui est de la tenue des Jeux méditerranéens, à Oran, à partir du 25 du mois en cours, le ministre rassure que les Autorités algériennes ont pris toutes les mesures possibles. « Il y a des mesures à prendre, il y a des centres de santé et un contrôle», explique-t-il. C'est le cas aussi, dit-il, pour la tenue du sommet de la Ligue arabe prévu au mois de novembre prochain. « On a tout préparé, les médecins et les réanimateurs, une quarantaine d'ambulances ainsi que la présence de secouristes notamment de la Protection civile». Il s'agit-là d'une préparation routinière puisque l'Algérie a acquis une expérience pour l'organisation de ce genre de rencontres. Le directeur général de la Prévention au ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar, a affirmé pour sa part que « nous avons enregistré une baisse significative de l'incidence et de la mortalité depuis déjà deux mois et après quatre vagues successives de la Covid -19 », précisant que « nous sommes aujourd'hui avec une moyenne de 5 à 6 cas de Covid par jour, néanmoins, il faut rester vigilants». « Nous avons acquis une certaine expérience de la lutte contre le coronavirus, nous avons développé la structure des laboratoires. On est passé d'un seul laboratoire, au début de la pandémie, pour le diagnostic et les tests, à 159 laboratoires en juin 2022 ». L'Algérie est préparée pour faire face à toutes menaces sanitaires. « Les structures existent, le personnel est formé, la veille sanitaire existe mais il faut rester vigilants car on ne sait pas comment va évoluer la situation, avec notamment la persistance des cas dans certains pays européens », a-t-il expliqué. « Les gestes barrières doivent être respectés en prévision de la tenue des Jeux méditerranées, à Oran, mais aussi durant la saison estivale. Il faut, tout simplement, laver et frictionner les mains souvent pour éviter la transmission des virus et des microbes». Il a souligné qu'actuellement l'Algérie n'exige pas un test PCR pour les voyageurs qui rentrent au pays, ayant un pass sanitaire, il n'y a pratiquement aucune restriction. Mais, prévient-il, « tout peut changer et évoluer très rapidement en fonction des décisions du Comité scientifique et de suivi de la pandémie».
