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Communication institutionnelle : de la nécessité d'un porte-parole du gouvernement !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 09 - 2022

A vouloir sans cesse intervenir, surtout sous forme de discours non suivis d'effet, les membres du gouvernement, disons certains, pour ne pas fâcher ou se mettre à dos tout le monde, contribuent à décrédibiliser la parole publique pour la rendre inaudible !
Et sur les plateaux télévisés, il nous arrive d'entendre des inepties et des contre-vérités débitées par tout ce beau monde, aidé il est vrai par des journalistes plus que complaisants, guidés avant tout par leur souci de plaire au ministre invité, de faire sa promotion et d'attendre le retour sur investissement, quitte à sacrifier le sacro-saint principe «du devoir d'informer et du devoir de dire» !
Ce discrédit de la parole vaut, aussi, pour la plupart des hommes politiques, y compris ceux qui sont dans l'opposition aujourd'hui, mais qui ont été en situation de gouvernance hier.
Tous, déjà, proviennent de la même matrice !!!
Ils n'ont pas, ensuite, fait mieux que ceux d'aujourd'hui, quand eux-mêmes, intraitables et sourds à toutes revendications, étaient aux affaires. La parole politique est enfermée dans une logique d'annonce et de promesses sans lendemain et le fossé «gouvernants-citoyens» se creuse de plus en plus et la fracture sociale aussi. Cela crée dans l'imaginaire social, une impression de «déjà-vu» et de «déjà entendu», de «promesse faite» et de «promesse jamais tenue».
Dans ce registre, certains walis ne sont pas en reste et point n'est besoin d'en dresser la liste. Ils se reconnaîtront !
La communication, faut-il le dire, est une véritable lacune dans notre gouvernance, tant au niveau national qu'au niveau local : à qui la faute ?
Aux responsables ?
Peut-être bien si l'on se réfère à ces exemples :
1. Sidali Khaldi qui avait convié ceux qui seraient opposés au projet constitutionnel de « changer de pays ». « C'est pour la première fois que nous avons introduit le 1er Novembre dans la constitution et celui qui n'est pas content n'a qu'à changer de pays » ! Un populisme de mauvais goût. Une sortie de route qui a choqué l'opinion publique au plus haut point.
2. « La femme qui ne sait pas rouler le couscous représente une menace pour sa famille.» La déclaration de la ministre de la Culture, Malika Bendouda, suite à la classification du couscous comme patrimoine mondial de l'Unesco, a suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Alors, dérapage verbal, comme le soutiennent les internautes, ou déclaration tronquée et «sortie de son contexte», comme l'a affirmé la ministre sur sa page Facebook ?
3. Nous détruirons l'hôpital «pavillonnaire » Mustapha Bacha pour construire à sa place «un hôpital moderne, tout en hauteur ». La déclaration est de Abderrahmane Benbouzid l'ex-ministre de la Santé. Elle lui aurait en partie coûtée sa place selon certains observateurs de la vie publique.
Aux journalistes ?
Le foisonnement des journaux fait que la concurrence dans le secteur est féroce. C'est la course à qui sortira le scoop ou la nouvelle frappée du fameux sceau racoleur «aadjel», les fuites ou «off brisés» font souvent l'effet d'un séisme médiatique et mettent en péril les hommes politiques, certains journalistes ne prennent aucune précaution, même pas celle consistant à vérifier la teneur, encore moins celle confortant la source de leurs informations.
Depuis la création des chaînes de télévision privées, les journalistes s'entichent des personnalités politiques, qu'ils s'empressent ensuite de descendre en flammes, à croire que c'est consubstantiel au métier.
La règle exige du journaliste qu'il doit respecter la personnalité qui fait la déclaration et qu'il refuse qu'elle sorte, l'idée étant de permettre audit journaliste de saisir le contexte dans lequel la déclaration a été émise. La personnalité peut, aussi, accepter, mais à condition que l'on conserve le secret sur son identité, un secret qui vaut à l'égard du public, mais qui peut s'imposer de manière plus absolue.
Sur le principe, la pratique paraît parfaitement fondée : à quoi bon mettre dans l'embarras celui qui a fait la déclaration ? Mais certains journalistes pris dans le tourbillon de la quête du scoop ne mesurent pas l'effet de déflagration qui s'attache à la diffusion d'un propos ou à la publication d'une information émise en «off».
Quant au contenu des informations rapportées sous le couvert du confidentiel et bien qu'elles ne soient pas, toujours, utiles ou passionnantes, le public en raffole et se délecte des «radars» et autres «périscopes» qui les hébergent, les petites phrases, les blagues, croqueuses et ravageuses, donnent l'impression au lecteur de découvrir, enfin, «ce qui se passe derrière les coulisses».
De ce qui précède, peut-on affirmer qu'une crise de crédibilité de la parole publique, est une crise de confiance dans la signature de l'Etat ? Peut-on affirmer également que la parole politique est devenue stérile, surtout quand elle est enrobée de langue de bois ?
Et dans la situation de crise que nous subissons, plus que nous traversons, comment mettrons-nous la société en marche si nos politiques sont à court d'idées et si nos ministres ainsi que nos walis continuent à se passer de communicants professionnels, à parler dans le vide, à agir sur des coups de tête, à faire des promesses sans lendemain et surtout continuer à ne pas être soumis à une quelconque obligation de résultats ?
Le secret d'une bonne communication, selon les spécialistes
Une personne qui communique bien, apparaît comme une personne charismatique, sympathique, pleine de bienveillance, compétente, cultivée, professionnelle… et la conversation avec elle est non seulement constructive, mais surtout agréable.
Communiquer c'est aussi une façon de faire briller son aura, de travailler son charisme pour imposer son image devant un public qui n'est pas toujours prédisposé à vous écouter et même à vous voir.
Dans un pays comme l'Algérie et dans un environnement de plus en plus complexe, communiquer juste, avec les éléments de langage est primordial.
Force est d'admettre que notre communication institutionnelle est en décalage, il lui manque ce «coup d'avance» qui sera décisif pour tous ceux qui voudraient lui nuire !
Le président de la République s'en est, à l'évidence, aperçu. Mais il ne peut pas être à la fois au four et au moulin. Faire aussi le travail des autres. Ou les évincer à l'occasion du premier remaniement ministériel qui suit ! Lors du Conseil des ministres du 8 août 2020, il avait exhorté les ministres à œuvrer davantage pour améliorer leur communication avec et en direction des citoyens à travers la création de site web et en recourant aux réseaux sociaux Facebook - Instagram - Twitter.
Aujourd'hui, exister médiatiquement pour une institution gouvernementale, ou un homme politique, c'est d'abord surfer en permanence sur l'actualité pour dialoguer, en premier lieu, avec les citoyens et montrer qu'on est sensible à leurs doléances. Et surtout, qu'on est disposés à les satisfaire ! C'est tout le sens à donner aux instructions du président
Quant au gouvernement, il doit, impérativement, intégrer dans son logiciel le facteur temps : réagir vingt quatre heures ou plus après un événement qui a frappé l'opinion, n'est pas sans conséquences. L'hyper visibilité est devenue une nécessité absolue, une façon de maintenir le lien avec les gens, eux qui sont relativement, détachés de la vie politique et en même temps plus exigeants envers leurs gouvernants.
Aujourd'hui, le Premier ministre est face à deux défis majeurs :
1. maitriser plus que jamais sa parole dans un contexte d'hyper réactivité médiatique
2. gérer la dispersion de la parole gouvernementale.
D'où la nécessité pour lui de nommer un « porte-parole » qui sera, en principe, le seul habilité à engager la position du gouvernement sur tous les sujets.
Ses principales missions :
- rendre compte des travaux du Conseil du gouvernement
- exercer une mission d'information sur les activités du gouvernement.
Bien évidemment, le porte-parole doit faire montre d'une maitrise absolue du langage, même s'il va, fatalement, faire usage de la langue de bois, ce qui va être considéré, somme toute, comme une réaction saine face à un paysage médiatique toujours prompt à s'emballer. En quelque sorte « un airbag » dont le gouvernement a besoin, lui qui est sur la brèche sur plusieurs fronts !


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