Les services de sécurité, la police et la gendarmerie en tête, sont en première ligne de front contre la recrudescence du trafic de drogue, la violence urbaine et du crime sous toutes ses formes. Mobilisant une grande partie de l'effectif sécuritaire, la lutte sans merci contre le trafic de drogue et de stupéfiants en tête, la violence urbaine et les crimes de sang semble partie pour s'inscrire dans la durée au milieu d'une atmosphère anxiogène pour les Algériens. Mais il faut dire que des facteurs objectifs sont à l'origine de «l'esprit violent» chez les catégories juvéniles surtout. Des cités-dortoirs où la mal-vie règne en maîtresse des lieux, la déperdition scolaire, l'ennui ou encore l'influence néfaste du Net et des réseaux sociaux, en véritable réceptacle de la cyberviolence, alimentent une peur diffuse chez le commun des citoyens. Les séquelles psychologiques de la décennie noire chez les jeunes qui ont 20 ou 25 ans aujourd'hui, y sont aussi pour quelque chose dans cette effroyable banalisation du crime. L'arsenal législatif existe pourtant bel et bien. Depuis une dizaine d'années, l'Algérie a modernisé ses textes pour conjurer une violence multiforme, aggravée par le trafic de drogue qui prend des proportions alarmantes. Les dealers ciblent même les établissements scolaires et les espaces pour jeunes pour écouler leur poison, au moment où la prévention et le manque d'engagement et de prise de conscience du danger pour certains augmente considérablement la capacité de nuisance des semeurs de la mort à petit feu. Il faut certes agir sur les textes de loi, mais aussi et surtout sur les mentalités. La lutte contre la violence commence en milieu scolaire, puisque le rôle des enseignants dans la prévention et la lutte contre la violence est primordial. La violence physique, psychologique, sexuelle ou cybernétique s'impose comme un défi majeur pour l'ensemble des services de sécurité. Il faut surtout accentuer la lutte contre la cyberviolence comme avatar de la violence sociale.
