On vient d'élire des présidents d'APC et des membres d'APW comme on a déjà élu des députés et des sénateurs, mais y a-t-il parmi ces élus ceux qui défendent l'art et la culture ? S'il est rare de trouver un président d'APC en Algérie qui décide de construire ou restaurer un théâtre, une salle de cinéma ou un centre culturel, la majorité d'entre eux, tout comme les élus d'APW ou des deux chambres, rares sont ceux qui sortent du lot. C'est le cas de l'ancien maire français d'Oran Henri Fouques-Duparc qui avait construit une très belle école de filles baptisée au nom de Montine, située au 03 rue ex Saint Louis à Oran, qui, par la suite, a été squattée par des familles sinistrées qui en ont fait un bidonville. Cet établissement qui date de l'époque coloniale est aujourd'hui complètement abandonné alors qu'il était question de le restaurer. D'ailleurs, il n'a été utilisé qu'une seule fois en plus de trente ans par les enfants des travailleurs de la commune pour se transformer en garderie d'enfants. Une fois les familles qui occupaient les lieux relogées dans des appartements descends, l'actuel maire d'Oran le sieur Boukhatem Nordine a déclaré devant toute la presse où il était question de restaurer cet édifice qui date de l'époque coloniale pour le transformer en centre culturel et de loisirs pour les enfants des travailleurs de la commune d'Oran. Aucun P/APC ni chef de daïra depuis plusieurs décennies n'a songé à la restauration de cette établissement qui se trouve, pourtant, en plein centre de la commune. Les classes qui devaient servir de salle de conférence et de loisirs ont été abandonnées par l'APC alors que les locaux avaient officiellement été cédés au propriétaire de l'hôtel Eurl hôtel Assala sous le numéro 95/779 en date du 21/04/2019 et sous le numéro 145/2018 en date du 17/09/2018 par les services domaniales pour le transformer en parc automobile, a fait l'objet de détournement de sa vocation initiale et fut attribué au propriétaire de l'hôtel mitoyen Eurl Assala gratuitement, bien que cette structure, un bien communal enregistré pourtant dans le sommier de consistance a fait l'objet de détournement au profit d'une tierce personne pour ne pas citer de nom. Cette crèche était destinée à abriter un centre culturel pour les travailleurs de cette importante municipalité. Une fiche technique a été élaborée en ce sens pour les travaux d'aménagement, malheureusement ces projets culturels dans la commune d'Oran sont tous détournés de leur vocation initiale notamment les salles de cinéma qui ont été détournées pour se transformer en villa de fortune dans le vieux quartier populeux de Gambetta, pire encore certains sont transformés en salle de fêtes. Tout le monde se tait au sujet de cet édifice un patrimoine, ce qui nous pousse à croire qu'il y a des gens qui l'on détourné. A Oran, on n'a pas vu un maire lever la voix ou demander un budget pour la restauration des anciennes salles de cinéma. Tout le monde semble content que cette ville n'en soit pas dotée alors qu'il y en avait plus d'une vingtaine dans les années 1960-1970. On n'a pas vu durant la dernière campagne électorale des candidats ayant promis la construction ou la restauration d'un site culturel, ce qui n'est pas normal. Ces candidats sont-ils tous des intégristes ? Devant cet état des faits de détournement des biens de l'Etat, l'ouverture d'une enquête par les services de sécurité est des plus urgentes pour mettre un terme à ces détournements de tous bords enregistrés au niveau de cette deuxième ville d'Algérie qui peine à retrouver ces marques.