Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n'arrête pas d'entretenir le suspense quant à sa participation à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, tout porte à croire que le parti ira très probablement au scrutin. Le mouvement tiendra une session extraordinaire du conseil consultatif le 27 septembre. A l'ordre du jour, la question de participer ou non aux élections mais aussi la forme de la participation, si jamais cette dernière se confirme. En attendant, les informations sur la tendance générale qui règne au Conseil à propos de la présidentielle restent maigres. Les spéculations se multiplient concernant un parti de l'opposition, comptant des milliers de militants, et qui reste présent dans les 48 wilayas. Cette circonspection peut du moins être expliquée par la sensibilité de la conjoncture. Les membres du conseil consultatif ainsi que ceux du bureau national exécutif « ne veulent pas s'avancer pour ensuite être contredits par le président du parti, d'autant que ce dernier est connu pour être parfois imprévisible à l'égard des questions politiques », nous affirme une source au fait de la cuisine interne du parti ayant longuement milité au sein du courant islamiste. Pour l'instant, il reste une évidence, le parti se dit convaincu de « la nécessité d'aller aux élections » comme la seule solution capable de faire sortir le pays de la crise actuelle. Et qu'il faudrait aussi réunir des « mesures d'apaisement » pour assurer la réussite du scrutin. Sur un autre plan, le député et membre du bureau exécutif national Nacer Hamdadouche avait déjà affirmé que pour son parti « l'option du candidat consensuel à la présidentielle reste la priorité ». Tout en ajoutant que « les dirigeants du parti sont convaincus qu'il n'y aura pas de candidat consensuel. Les membres du conseil sont favorables à une participation avec Makri comme candidat. Ce dernier ne voudrait pas attendre encore cinq années pour déposer sa candidature ». Ce qui est sûr, c'est que si Makri décide d'entrer dans la course électorale, il a, de par sa stature, les capacités de convaincre les membres du conseil d'adhérer à sa démarche.