Des habitants de la région « Ouled Cheikh Benaissa » de Tigditt dans la commune de Mostaganem ont observé hier matin un sit-in devant la wilaya pour réclamer leur relogement, a-t-on constaté. Rassemblés devant la wilaya, les protestataires, des femmes en majorité, scandant des slogans dénonçant leur marginalisation, réclament la prise en charge de leurs doléances relatives essentiellement au relogement des familles vivant dans des habitations précaires. «Nous demandons le relogement des familles, nous vivons dans des conditions déplorables, nous sommes marginalisés», se sont plaints quelques manifestants à la presse. «Nos revendications datent depuis longtemps. Nous avons déjà saisi les services de la commune, mais rien n'a été fait», ont-ils expliqué. Les habitants se plaignent également de l'insécurité qui règne dans leur village. «Nous vivons dans l'insécurité née des différents fléaux sociaux (agressions, drogues, entre autres) qui gangrènent la vie sociale» , ajoutant, ‘' dans cette banlieue de la ville de Mostaganem; nous vivons à proximité d'un « Oued », qui est une véritable décharge sauvage, des eaux usées , des bouteilles et sacs de plastique, et autres qui consolident un lieux idéal à la prolifération des rats, moustiques, et autres bestioles , menaçant non seulement la qualité de vie, mais également les habitants eux-mêmes.'' «Par ce sit-in, nous voulons que les responsables soient au courant de ce que nous endurons », ont souligné les manifestants. Notons que malgré les efforts considérables déployés par l'Etat en vu d'éradiquer complètement le phénomène des habitations précaires, dans de nombreux cas, le recours à ces pratiques cache des intentions opportunistes et rusées pour bénéficier illégalement des opérations de relogement entreprises par l'Etat et ce, au détriment des personnes qui ouvrent légalement droit à l'aide de l'Etat en matière d'habitat social. Ce phénomène commence par l'installation des baraques et petit à petit, se forme l'habitat précaire qui sera une préoccupation des autorités locales. Comme, c'est le cas des baraquements du douar Berrais.