Deux années presque jour pour jour après sa réélection pour un troisième mandat à la tête de l'Etat, le président Abdelaziz Bouteflika a procédé à l'inauguration officielle d'un gigantesque projet de transfert d'eau dans le Grand Sud aride comme pour symboliser la nouvelle vie que l'Etat entend insuffler à toute l'Algérie au service de son décollage économique et social, de l'épanouissement de ses habitants et de la consécration des libertés. Après avoir conduit, pendant les dix premières années de sa présidence (1999-2009), d'intenses efforts de rattrapage des déficits sociaux et économiques légués par la grave crise de la décennie 1990, grâce à deux programmes quadriennaux mobilisant des dizaines de milliards de dollars, le Président aura décidé, en définitive, de réserver son troisième mandat au développement humain, y compris sur le plan des réformes politiques qu'il a annoncées tout récemment en tant que complément nécessaire à tout ce qui a été entrepris par ailleurs. Le 3è programme quadriennal (2010-2014) prévoit en effet, outre les grands projets d'investissement économique et d'infrastructures, l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement de la société, par le renforcement de la sécurité et de la quiétude publiques, la modernisation de la gouvernance, notamment la justice et le service public local, et la promotion de l'environnement. Mais, en attendant l'avènement de réformes politiques et institutionnelles que les sociétés civile et politique appellent de leurs vœux, c'est surtout en direction de la jeunesse que le chef de l'Etat et son gouvernement s'emploient à réunir les conditions du succès par des mesures visant deux objectifs nationaux stratégiques: la croissance économique et la lutte contre le chômage, tel que l'a souligné le Président lui-même. Un seul conseil des ministres, celui du 23 février dernier, aura donné toute la mesure de la volonté des autorités publiques de faire de l'emploi des jeunes un impératif et une source d'inspiration pour toutes les programmations futures à la fois dans les domaines politique, économique et social. Des actions concrètes avaient été alors décidées pour dynamiser l'accès des jeunes au monde du travail en leur offrant de nouvelles opportunités soutenues, notamment, par la formule des micro-investissements. L'objectif est simple et a été programmé pour être le plus efficient possible: moins de soucis de financement des projets, moins de difficultés d'emprunt auprès des institutions bancaires ou encore plus de facilités d'accès aux locaux à usage commercial ou professionnel. Les différentes structures en charge de l'emploi des jeunes ont été instruites, sur la base des orientations du président de la République, pour améliorer les conditions d'accueil et les délais de traitement des dossiers au profit de tous les candidats qui se présentent. Le gouvernement a également décidé d'introduire des améliorations dans les dispositifs déjà mis en oeuvre pour assurer l'insertion dans le monde du travail des diplômés universitaires et techniciens supérieurs que ce soit au sein de l'administration publique qu'auprès des opérateurs économiques. Le président Bouteflika avait auparavant ordonné au gouvernement de diligenter la finalisation de nouvelles mesures incitatives pour la création d'opportunités d'emplois, et d'assurer par conséquent une "large vulgarisation" de toutes ces mesures, et a appelé les administrations et institutions financières à les "mettre en œuvre efficacement". De l'avis même de partis politiques et de jeunes sans emploi, tous ces mécanismes publics mis en place par l'Etat dans le cadre de la promotion de l'emploi sont importants et constituent des mesures de soutien devant accompagner l'économie génératrice de postes de travail durables.