ALGER - L'Afrique demeure un espace d'espérance et d'avenir en dépit des difficultés conjoncturelles et des défis auxquels elle fait face, a indiqué, dimanche à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la journée de l'Afrique, placée cette année sous le thème de "l'accélération de l'autonomisation des jeunes pour le développement durable", M. Medelci a mis en exergue les efforts déployés dans le domaine de la paix et de la sécurité en Afrique. Ces efforts visent à mettre un terme aux nombreux conflits qui "secouent le continent, freinent son développement et sa relance économique et retardent son intégration", a-t-il précisé. A cet égard, "beaucoup de choses ont été accomplies", a fait observer le ministre. "Grâce aux ressorts existant au sein de l'Union africaine (UA), l'Afrique a réussi à donner d'elle l'image d'un espace capable de relever les défis de la paix, de la stabilité et du progrès économiques", a-t-il dit. "Néanmoins beaucoup d'efforts restent à faire" pour atteindre ces objectifs, a-t-il relevé, évoquant les différents problèmes qui secouent les pays africains, comme la situation au Sahara occidental, la Libye ou la Somalie. Outre les conflits, M. Medelci a abordé la lutte contre le terrorisme et ses connexions qui demeure, a-t-il souligné, un "défi majeur qui appelle une réelle mobilisation de tous et notamment de la communauté internationale". Dans ce cadre, il a rappelé que l'Algérie a investi "beaucoup d'efforts aux plan international, continental et sahélo saharien pour créer des cadres et des mécanismes de concertations visant à prévenir et à combattre le fléau du terrorisme". Au plan international, l'Algérie considère que "la question du financement des groupes terroristes doit continuer à figurer parmi les priorités de la communauté internationale, à travers l'adoption par les Nations unies d'un instrument juridique contraignant criminalisant la pratique du versement de rançons aux terroristes en échange de libération des otages". La réunion ministérielle tenue à Bamako le 20 mai dernier et qui a débouché sur d'importantes résolutions, notamment en matière de renforcement de la stratégie commune et des instruments de lutte contre le phénomène du terrorisme dans la région du Sahel, aura été une "nouvelle étape qualitative" dans ce processus, a ajouté M. Medelci. Par ailleurs, les efforts déployés pour établir la paix et la stabilité en Afrique "ne sauraient être dissociés de ceux que nous déployons en faveur de son développement économique et social", a-t-il rappelé. C'est dans ce contexte que le NEPAD continue de susciter l'engouement des Africains et de bénéficier de l'appui de la communauté internationale, confirmant chaque jour sa "validité" et sa "pertinence" pour l'édification des bases d'un "développement solide, solidaire et durable" pour le continent africain. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette entreprise collective qu'est le NEPAD, l'Algérie a entrepris de réaliser notamment trois projets, à savoir la Route transsaharienne, le Câble de fibre optique et le Gazoduc, a-t-il indiqué. De même qu'elle continue d'œuvrer pour que les règles régissant sa gouvernance politique et économique soient revues par le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), a-t-il ajouté. D'autre part, l'Afrique continuera à apporter une contribution majeure au renforcement du multilatéralisme et à la reforme du système des Nations unies garant de la paix et de la stabilité dans le monde, a poursuivi M. Medelci. Il a mis en avant que la foi dans la capacité de l'Afrique à maîtriser son destin "constitue un motif de légitime espoir, de confiance et de fierté", soulignant par la même occasion, le rôle de l'Algérie, pour "conforter la dynamique de paix, de stabilité et de développement de notre continent".