Le Congrès américain a fait part mardi de sa préoccupation face à la précarité de la sécurité des frontières de la Libye ainsi que le trafic d'armes et de drogues, affirmant que ces problèmes affectent non seulement la Libye mais toute la région. C'est ce qu'a déclaré le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain, Robert Menendez, lors de l'audition de confirmation de Mme Deborah Kay Jones, nominée au poste d'ambassadrice en Libye en remplacement de Christopher Stevens, mort avec trois autres Américains lors d'une attaque terroriste en septembre dernier à Benghazi. ''Les régions du Maghreb et du Sahel sont d'une importance de plus en plus stratégique pour les Etats-Unis'', a fait valoir M. Menendez, mais en estimant que lorsqu'il s'agit de la Libye, la question ''la plus essentielle et difficile'' est celle de la sécurité. A ce propos, il a cité les cas récents des voitures piégées devant certaines ambassades à Tripoli ainsi que les enlèvements et tentatives d'assassinats commis contre de hauts fonctionnaires libyens par des miliciens qui, selon lui, ''opèrent encore en toute impunité''. Pour le président de la commission sénatoriale américaine des relations étrangères, le gouvernement libyen ''est dans l'incapacité d'asseoir son contrôle en dehors de Tripoli'', alors que ''le plus grand défi réside encore dans le désarmement et la réinsertion des ex-combattants''. Poursuivant ses remarques lors de cette audition, M. Menendez a soutenu que la sécurité des frontières était un ''sujet de préoccupation cruciale'' ainsi que les trafics d'armes et de drogue qui ''menacent de déstabiliser la région''. ''Ces problèmes affectent non seulement la Libye, mais toute la région'', a-t-il insisté tout en rappelant, dans ce sens, les flux des armes en provenance de ce pays qui ont alimenté davantage les conflits existants. En évoquant la porosité des frontières dans la région du Sahel, il a relevé que ''les anciens itinéraires de contrebande et les nouvelles voies de ces trafics sillonnent la région''. Dans sa réponse, Mme Jones a affirmé essentiellement que le désarmement et l'intégration des milices libyennes étaient essentiels pour instaurer un appareil national libyen de sécurité ''cohérent avec des lignes claires de commandement et de contrôle''.
