Le conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents a appelé dimanche la communauté internationale, l'Union européenne (UE) et l'UNESCO à assumer leurs responsabilités dans la préservation de la mosquée d'Al Aqsa, considérée comme un important monument islamique en Palestine occupée. Dans une décision à la fin de la réunion urgente sur les agressions israéliennes contre Al Qods et les symboles islamiques et chrétiens, le conseil a appelé à une "action rapide pour arrêter les mesures nécessaires pour souligner la gravité de la situation à laquelle est confrontée la mosquée d'Al Aqsa" et "condamner les tentatives d'Israël visant à imposer son contrôle total". Il a demandé à ce propos, la condamnation d'Israël pour avoir "autorisé et protégé les colons lors des agressions perpétrées contre la mosquée d'Al Aqsa en application de son plan de destruction". Le conseil a demandé au secrétaire général de l'organisation panarabe, la convocation des ambassadeurs de l'UE, du Vatican et des pays membres du Conseil de sécurité pour "faire part de la gravité des actions menées par Israël à Al Qods est à travers la violation du droit international et humanitaire et des conventions de Genève et l'atteinte de la sacralité des symboles musulmans et chrétiens et leur demander d'intervenir rapidement pour mettre fin à la provocation des sentiments des musulmans et chrétiens". Il a condamné également l'arrestation du Mufti d'Al Qods la qualifiant d'"escalade grave, pratique raciste et un bafouement flagrant des engagements pris par Israël à l'égard des symboles religieux". D'autre part, les tentatives israéliennes visant à réglementer la prière des juifs à la mosquée d'Al Aqsa et les déclarations dans lesquelles il est fait état d'annexion de la mosquée ont également été condamnées par le conseil qui met en garde contre les plans israéliens visant à diviser la mosquée. Le conseil de la Ligue arabe a condamné, en outre, Israël pour avoir "autorisé et protégé les colons qui ont scandé des slogans racistes et brandi le drapeau sioniste sur le mur d'al Buraq et à Al Qods est, outre la profanation de l'esplanade d'Al Aqsa et l'interdiction aux fidèles de s'y rendre". Par ailleurs, le conseil de la Ligue arabe a décidé d'entreprendre, en coordination avec l'organisation de coopération islamique (OCI) et le comité d'Al Qods, une action commune à l'égard de la communauté internationale pour "mettre l'accent sur la gravité des pratiques de l'occupation israélienne dans le but de modifier la nature démographique à Al Qods est". Il a appelé, à cet effet, les pays et les organisations arabes et islamiques et les fonds arabes à exécuter et financer les projets de soutien à Al Qods et les pays arabes à appliquer les décisions de sommets arabes notamment celles liées à l'appui de la résistance des populations d'Al Qods. Le conseil des ministres arabes de l'Information a demandé quant à lui, de donner des orientations aux chaînes arabes pour mettre l'accent sur la situation prévalant à Al Qods en particulier la judaïsation et la falsification de l'histoire. Le conseil a, en revanche, favorablement accueilli la décision de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture (UNESCO) portant création d'une commission d'enquête sur la ville sacrée depuis l'occupation d'Al Qods en 1967. Le conseil de la Ligue arabe a affirmé qu'Al Qods constitue la capitale de la Palestine et que toutes les pratiques israéliennes sont nulles et non avenues en vertu du droit international et des décisions de légalité internationale. Il a condamné, enfin, la confiscation des terres et la construction de colonies à Al Qods est et les fouilles qui mettent en péril la mosquée, saluant l'accord important conclu le 31 mars dernier, entre le Roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas sur la défense et la protection de la mosquée d'Al Aqsa et les symboles musulmans. Le conseil a appelé le secrétaire général de la Ligue arabe à prendre les mesures qui s'imposent pour assurer le suivi de l'application de cette décision.