Le procureur général près la cour de Blida, Zouaoui Laadjine, a mis l'accent mardi sur l'importance de la formation de journalistes spécialisés dans la couverture des activités judiciaires en vue d'une bonne maîtrise du domaine. "Il est nécessaire, pour les journalistes, de maitriser les termes juridiques dans leurs écrits", tout en veillant à la transmission de l'information "sans interprétation, ni intimidation", a insisté M. Laadjine, à l'ouverture d'une journée d'études sur "l'information et la justice". Il a appelé, à cet effet, à l'organisation de sessions de formation au profit des journalistes, dont l'encadrement sera assuré par des spécialistes du domaine, qui les informeront sur les activités et missions des services du secteur de la justice. "Le législateur algérien a consacré la liberté d'expression, tant à travers la Constitution que des lois", a, pour sa part, assuré la présidente du tribunal d'El Afroune, Dalila Assoulah, estimant que la "la liberté de la presse est la plus importante image de la liberté d'expression". Elle a jouté que la Constitution de 1989, qui a consacré la liberté d'expression, était un aboutissement des mutations profondes qu'a connues le pays, à cette période, sur les plans politique et socio-économique, soulignant, également, que la loi de 1990 relative à l'information "fut la première loi qui a ouvert le champs tant au secteur privé qu'aux partis, pour l'ouverture d'entreprises d'information pour exprimer leurs idées". Cette magistrate a également observé que le législateur algérien a "institué des règles pour la liberté d'expression", dont les plus importantes recommandent que "les écrits de la presse soient conformes aux lois" et "respectueux de la Constitution, des lois de la République, de l'identité nationale, de la religion (l'Islam) et de toutes les autres religions", a-t-elle souligné. Le procureur de la République prés le tribunal de Larbaa, Abdelah Ghemari, a, quant à lui, relevé l'importance du respect de la confidentialité des enquêtes, qui consacre la protection des intérêts des parties en conflit, tout en constituant un moyen pour protéger la présomption d'innocence. Il a souligné que la seule partie habilitée à instruire l'opinion publique sur une information relative à une affaire est le Procureur général ou l'un de ses représentants. Cette journée d'études a pris fin par un débat au cours duquel les journalistes présents ont exposé des préoccupations liées notamment au "manque de temps pour contacter les autorités judiciaires et à la difficulté d'accéder à l'information".