L'organisation et la discipline dans le travail sont les principes cardinaux de "la prochaine étape de la feuille du système de santé", a souligné jeudi à Annaba le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre qui présidait dans la nuit de mercredi à jeudi une séance de travail au siège de la wilaya, en présence des cadres de son secteur, a indiqué que cette nouvelle étape sera entamée et mise en œuvre "en septembre prochain". L'étape précédente, celle du diagnostic du secteur, de l'évaluation, de la pédagogie et de la qualification, achevée avec la réhabilitation des infrastructures de santé, leur renforcement et leur dotation en équipements modernes, "ne pourrait donner ses fruits que si les blouses blanches exécutaient leurs tâches avec engagement, compétence et responsabilité", a ajouté, en substance, M. Boudiaf. Le ministre de la Santé a particulièrement insisté, dans ce contexte, sur le fait que le temps était venu pour entrer de plain-pied dans une nouvelle étape qui doit être celle du "bond qualitatif" en matière de prestation des cadres, des gestionnaires et de tous les travailleurs du secteur, quel que soit leur rang ou leur fonction, afin qu'ils soient "l'exemple à suivre" s'agissant de la discipline et du respect des texte régissant le service public de la santé. M. Boudiaf a également souligné que l'effort considérable déployé par l'Etat pour étoffer le réseau des infrastructures de santé doit nécessairement être accompagné d'une gestion saine et rigoureuse, en particulier en matière de maintenance des équipements et des matériels de santé modernes, acquis au prix fort. Revenant sur la feuille de route du secteur, le ministre a indiqué que les axes de l'étape à venir s'articulaient autour de "l'organisation et la réhabilitation des urgences médicales, la promotion de la médecine et des soins de proximité, l'intensification des soins à domicile et la généralisation de la formation continue des praticiens. Pour M. Boudiaf, la wilaya d'Annaba dispose de suffisamment de compétences pour s'imposer en tant de pôle d'excellence en matière de santé. Le ministre a également appelé à poursuivre l'effort de jumelage entre établissements de santé du nord, des hauts plateaux et du sud du pays car, a-t-il estimé, cette expérience est concluante dès lors qu'elle a permis "en un temps record" d'effectuer 14.000 consultations et 1.400 interventions chirurgicales au profit de patients résidant en zones éloignées. S'agissant des cliniques privées, M. Boudiaf a indiqué que l'Algérie s'emploie à travers son système de santé à "promouvoir des secteurs public et privé complémentaires" sauf que, a-t-il souligné, "il n'est pas possible de s'accommoder, pour ce qui concerne les établissements privés, du moindre manquement aux aspects réglementaires et légaux". Les contrôles et les inspections se poursuivent, a-t-il affirmé à ce propos, et les carences avérées en matière de respect de la loi pourraient conduire à la fermeture des établissements qui viendraient à se faire épingler. Le ministre a d'autre part rassuré, au cours de cette séance de travail, en ce qui concerne la disponibilité des médicaments. "Nous encourageons la fabrication de médicaments en Algérie tout en nous assurant de la disponibilité des produits pharmaceutiques et de la couverture des besoins nationaux", a-t-il affirmé à ce sujet. M. Boudiaf devait poursuivre, dans la journée de jeudi, sa visite de travail dans la wilaya d'Annaba en inspectant plusieurs structures relevant de son département.