Les évènements sanglants de Sakiet Sidi Youcef qui avaient endeuillé, le 8 février 1958, les peuples Algérien et Tunisien à la suite du bombardement du petit village tunisien par l'aviation française ont été commémorés lundi dans la commune frontalière de Heddada (Souk Ahras). La cérémonie de commémoration à laquelle ont assisté les autorités de wilaya, des moudjahidine et des citoyens a donné lieu à la levée du drapeau national pendant que retentissait l'hymne Qassaman, avant le dépôt d'une gerbe de fleurs et la lecture de la Fatiha du Saint Coran. La présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabylès, a inauguré à l'occasion, aux côtés des autorités locales un centre social et de secours dans cette commune. La délégation s'est ensuite rendue à djebel Ouasta où s'était déroulée une bataille durant laquelle l'armée de libération nationale avait tué 15 soldats et fait prisonniers 4 autres. Un fait d'armes qui constitua un alibi pour l'armée coloniale pour poursuivre les moudjahidine jusque dans le territoire tunisien. Au complexe sportif de proximité, le secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine a rappelé que lors des évènements de Sakiet Sidi Youcef, 79 personnes avaient été tuées dont 20 enfants et 11 femmes, alors que 130 autres ont été blessées sous les frappes de l'aviation française qui n'avaient pas épargné les véhicules de la Croix-Rouge internationale. L'occasion a également été marquée, en plus de nombreuses activités culturelles, par la remise de prix aux lauréats des tournois sportifs et des concours organisés pour la circonstance.