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8 mai 1945: une guerre d'extermination collective relevant de la compétence du TPI
Publié dans Algérie Presse Service le 08 - 05 - 2016

Des historiens, enseignants universitaires, juristes et moudjahidine ont été unanimes à dire que les évènements du 8 mai 1945 étaient un véritable génocide voire, un crime contre l'humanité, appelant à juger les responsables devant le Tribunal pénal international (TPI).
Lors d'une conférence organisée en commémoration du 71e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, les intervenants ont précisé que l'Etat français devait répondre de ce "génocide" à l'encontre du peuple algérien "désarmé" un 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata ainsi que d'autres régions du pays, soulignant le caractère "imprescriptible de ces crimes contre l'humanité".
Dans son intervention, Fatma Zohra Benbraham, juriste, a indiqué que les évènements du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata "n'était pas seulement un massacre mais une guerre d'extermination préméditée et orchestrée par le colonialisme français pour liquider tous les Algériens dans une région donnée".
Ces crimes considérés comme des crimes contre l'humanité ou ce qui est appelé "crime de l'Etat français" relèvent "inexorablement de la compétence du TPI car imprescriptibles", a-t-elle fait remarquer en faisant endosser "la responsabilité pénale et civile à l'Etat français".
L'historien et enseignant universitaire Mohamed Lahcène Zeghidi a insisté, lui, sur l'importance de juger l'Etat français devant le TPI, ajoutant que "l'Algérie a tardé à introduire l'affaire du 8 mai 1945 devant cette juridiction et l'opinion publique internationale".
La guerre menée par la France coloniale contre les Algériens sans défense le 8 mai 1945, n'était pas uniquement un crime contre l'humanité mais une guerre d'extermination, a-t-il dit avant de rappeler que "plus de 3 000 Algériens désarmés étaient massacrés chaque jour depuis le 1er mai 1945".
Il a relevé à ce propos, que la commune d'Alger centre et, plus précisément au boulevard Larbi Ben M'hidi, avait été, le 1er mai 1945, le théâtre d'une imposante manifestation qui avait révélé toute la haine des colons français qui avaient ouvert le feu contre les manifestants à partir de leurs balcons".
Pour sa part, le Moudjahid Ammar Khoudja a estimé que les massacres du 8 mai 1945 était une guerre d'extermination contre le peuple algérien sans défense, citant à cette occasion l'autre crime commis par le France coloniale à savoir les deux bombes atomiques lancées dans le Sahara algérien.
Le nombre des Chouhada du 8 mai 1945 dépasse les 45 000
Le nombre de Chouhada tombés le 8 mai 1945 dépassait les 45 000 et s'élevait plutôt à 80 000, a martelé Mme Benbraham.
Elle a précisé à cet effet, que le chiffre de 45 000 a été avancé en 1947 par les Américains et les Anglais qui se trouvaient sur le sol algérien, ajoutant que l'Algérie n'était pas alors en mesure de confirmer ce chiffre au lendemain de l'indépendance car la France fait sortir en 1948, les archives algériennes y compris les registres de l'état civil vers la France.
Et pour effacer toute trace de son crime abject, la France avait promulgué une loi sur l'impunité des Français ayant commis des assassinats à l'encontre d'Algériens le 8 mai 1945 et une autre en 1979, portant possibilité de consulter les registres de l'état civil des Algériens après 100 ans (2045), a-t-elle déploré.
Après avoir rappelé que les documents internationaux faisaient état de 45000 Chahid et 100 000 blessés, il a précisé que le nombre était "beaucoup plus élevé".
"Il est de notre devoir aujourd'hui de mener des recherches autour de cette affaire sans attendre que la France nous donne les archives que nous réclamons depuis fort longtemps", a-t-il renchéri.
D'autre part, Mme Benbraham a appelé le ministère de l'Enseignement supérieur à "ouvrir le champ afin que les chercheurs puissent consulter les registres de l'état civil datant du 8 mai 1945 en possession de l'Algérie".
"Beaucoup d'Algériens massacrés lors de ces évènements n'ont pas été portés sur le registre de décès par leurs proches de peur des représailles du colonialisme, a-t-elle rappelé.
Par ailleurs, le juriste et parlementaire Boudjemaa Souileh a souligné la "nécessité d'ouvrir une enquête minutieuse sur cette affaire pour établir le nombre exact des martyrs tombés de jour", souhaitant que "ce crime contre l'humanité figure dans la protection de l'histoire et de la mémoire dans le code pénal algérien".
En marge de cette manifestation, la création de la Fondation des arts et de la mémoire pour la sauvegarde de la mémoire et du patrimoine a été annoncée.
Le président de l'APC d'Alger centre (initiatrice de la manifestation en coordination avec l'Association Mechaal echahid) Abdelhakim Bettache, a déclaré qu'une commission chargée de la préparation de l'assemblée constitutive verra bientôt le jour pour la création de la fondation.


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