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«La femme algérienne est un véritable caméléon, c'est son atout principal»
Sonia Amori. Créatrice de la marque «La petite kabyle» (Maison LPK)
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2018

La collection «LPK» (La petite Kabyle) ressemble à sa créatrice, Sonia Amori, fine et pétillante. Proposant une collection métissée et chic, puisant son inspiration de ses racines nord- africaines, elle porte un regard décalé sur la mode et sur la femme algérienne.
– Comment est née votre marque, «La petite Kabyle» ?
Après une formation au Théâtre national de Chaillot, au Studio d'Asnières, puis à à New York, j'ai mené durant dix ans une carrière de comédienne en France, au cinéma comme à la télévision. Un métier qui m'a permis de raconter des histoires, mais dont les codes s'articulent, de fait, autour de la notion d'identité visible au premier regard.
Notion souvent inconfortable que j'ai questionnée longuement, avant de décider de prendre les devants. C'est en me reconnectant à mes racines, source de mon identité, qu'est né un projet fort me permettant de raconter des histoires vraies qui résonnent dans le cœur de chacune. Je l'ai nommé “La petite kabyle”.
LPK, c'est d'abord une marque de prêt-à-porter féminin et d'accessoires ayant vu le jour il y a un an grâce à une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank. Le concept : véhiculer la culture amazighe remixée «à la parisienne», grâce à des créations pétillantes et colorées, le tout dans un esprit éthique fort.
En effet, la marque est 100% végane et préfère au cuir et à la soie du coton bio, des matières recyclées et du polyester bien sourcé. Elle change de nom en octobre 2018 pour s'inscrire dans une démarche universelle et s'appelle aujourd'hui Maison LPK.
– Comment est née votre passion pour la mode ?
Le rôle de l'habit que l'on porte dans la société, je l'ai découvert par mon métier de comédienne. Créer un personnage passe par trouver comment il s'habille. Quelles sont ses couleurs ?
Le personnage est-il pudique ? Exubérant ? L'habit transmet des messages puissants ! Lorsque j'ai décidé de parler aux femmes du monde entier, je me suis d'abord confrontée à un constat cuisant pour les Nord-Africaines, ces femmes avaient trois types d'habits reconnus par la société : le religieux, l'occidental et le traditionnel (voire folklorique).
Très rares sont ceux qui réussissent le pari du métissage ni folklo ni plagiant. La maison LPK, pour la partie mode, relève ce pari depuis deux ans ! En s'inscrivant dans une économie slow fashion et en proposant des habits métissés,chic et porteurs d'une histoire prenant ses racines en Afrique du Nord et rayonnant partout dans le monde.
– Quelle est votre vision de la femme algérienne ?
La femme algérienne est un véritable caméléon, c'est son atout principal. Passer inaperçue dans la rue, pour s'ouvrir comme une rose à une soirée cocktail, j'ai pris comme image la rose, car ses épines sont bien présentes, l'Algérienne est avant tout piquante !
Elle joue le jeu à chaque occasion. Tantôt corporate, deux trois ajustements dans la voiture et une paire de chaussures à talons dans son sac, surprise, elle est prête à dégainer (carte de visite, ou sourire radieux pour sa belle famille ou son équipe).
Je fais de plus en plus d'allers-retours entre Paris, Alger et Oran et je la trouve incroyablement préparée à toutes les situations! Elle me fascine et je suis impatiente de développer la marque en Algérie spécialement pour elle.
– Comment aimeriez-vous l'habiller ?
J'ai pensé à elle dans la création de La Taous. J'aimerais l'habiller, mais piano-piano ! J'aimerais faire fabriquer des Taous à la commande après sélection du tissu par celles qui voudront porter la marque. Je ne compte pas faire un produit de masse. Il y a des femmes LPK en Algérie et je souhaite les rencontrer une à une. Suivre leurs mensurations.
Les inviter à des soirées ou brunch vegans de la Maison LPK. Créer des relations fortes et écouter leurs demandes pour réaliser avec le temps des collections uniques représentatives d'une marque en lien avec sa clientèle. Tout un programme !
– Quels sont vos plus grands modèles et vos sources d'inspiration ?
Mes modèles féminins sont ma maman pour sa force et sa patience, ma grand-mère maternelle toujours active à 91 ans, Chimamanda Ngozi Adichie (regardez sa conférence TED : A single story), toutes les femmes pionnières qui ont foulé la terre de cette belle planète.
Pour ce qui est de la mode, je m'inspire des petites marques comme Charlotte Sometimes, Les petites jupes dee Prunes ou encore Adelie Metayer pour les robes de mariées. Je n'aime pas les industriels. Viviane Westwood est aussi une grande inspiration et pour rester dans la haute couture, j'ai beaucoup d'admiration pour le travail d'Alice Temperley ! Je l'adore et je la soupçonne de s'inspirer des robes kabyles (rires).
– Y a-t-il une tenue algérienne qui vous tient particulièrement à cœur ? Pourquoi ?
Le karakou (ce n'est pas une robe) et la robe kabyle ! Je les ai fusionnés en une ! La Taous ! Ma mère a grandi à Oran et je suis née à Tizi Ouzou. Aux mariages, j'avais le droit aux deux. Le karakou est dit-on algérois, mais on le trouve dans tous les mariages et lorsque maman ne portait pas la blousa oranaise je la trouvais tellement chic en karakou !
On aurait dit une star de cinéma. Je souhaite reprendre les signes distinctifs de toutes les tenues algériennes. En extraire des touches et créer des formes contemporaines qui diffuseront les cultures berbères et nord-africaines dans le monde. Vous êtes partante ?


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