Le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions, vendredi à Nyon, a réservé un quatrième duel Liverpool-Chelsea dans la phase à élimination directe en cinq saisons, un cinquième duel en cinq ans en comptant les phases de poules. Les trois précédents s'étaient joués en demi-finales, les Reds avaient remporté les deux premiers (2005 et 2007) mais s'étaient inclinés l'an dernier contre les Blues. Si on ajoute, hors tour à élimination directe, les matches de poules, alors c'est la cinquième année consécutive que les Blues rencontrent les Reds en C1, puisque ces deux équipes s'étaient affrontées dans le groupe G en 2005-06 (0-0, lors des deux matches). Ce nouveau duel anglais porte la marque de la domination de ce football sur la C1, dont il a fourni six des huit derniers demi-finalistes. Les deux autres représentants du « Big Four » présents à ce stade de la compétition ont été mieux lotis. Arsenal hérite de Villarreal et Manchester United de Porto. Pour le reste, Bruno Conti, ancien champion du monde italien, a également tiré un alléchant Barcelone-Bayern Munich. Personne ne voulait de Liverpool, l'épouvantail, après ses récentes démonstrations contre le Real Madrid (4-0 en 8e de finale retour de la C1) et contre Manchester United en Premier League (4-1). Et c'est finalement Chelsea qui en hérite à nouveau... Encore un test pour Guus Hiddink qui poursuit patiemment son entreprise de redressement des Blues. Manchester, tenant du titre, part favori contre Porto. Mais ce club portugais reste toutefois un mauvais souvenir pour le manager mancunien, Sir Alex Ferguson. Manchester United avait été éliminé en 2003-04 par Porto en 8e de finale de la Ligue des champions. Et cette saison-là, Porto avait remporté la finale. Mais c'était une autre époque. Les joueurs et dirigeants du Bayern Munich préféraient éviter les clubs anglais de Liverpool et de Manchester United. Ils ont été entendus. Sont-ils pour autant heureux d'avoir hérité du Barça des Messi, Eto'o, Henry... ? Pas sûr. En tout cas, la feuille de match fait déjà rêver, puisque les Bavarois possèdent aussi des joueurs de classe internationale avec Toni et Ribéry.