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Exclusif- Tiébilé Dramé (Chef de l'opposition malienne)
Publié dans El Watan le 26 - 04 - 2008

–Depuis que la rébellion targuie a repris voilà une année dans votre pays, comment l'opposition malienne appréhende-t-elle cette nouvelle rébellion ?
– Nous avons déploré la reprise des hostilités dans le nord de notre pays, le 23 mai 2006, et avons souhaité que des négociations fussent engagées très vite pour circonscrire les événements d'alors.
C'est dans ce sens que nous avons salué l'Accord d'Alger de juillet 2006. Car voyez-vous, le Mali n'a que faire d'un conflit armé quelle qu'en soit l'intensité. Nous privilégions la résolution des différends et des conflits par la voie du dialogue qui est celle de la démocratie. Pour l'opposition comme pour les autres acteurs de la scène publique, le Mali est «un», et nous devons être en mesure de résoudre nos contradictions pour nous concentrer sur les seuls combats qui vaillent : sortir notre pays de la misère et de la précarité, assurer à nos enfants un avenir fait de quiétude et de satisfaction de leurs besoins vitaux.
– L'assassinat, le 11 avril dernier, des deux cadres targuis a contribué à précipiter les évènements liés à la rébellion, au point où les populations targuies se sont mises à fuir leur région… Votre appréciation sur la tournure qu'ont pris ces évènements…
– Il me semble qu'il n'y a pas une seule personne sensée au Mali qui approuve ce qui s'est passé le 11 avril. C'est une exécution extra-judiciaire condamnable à tous égards.
Je crois savoir que les autorités ont mis en place une enquête pour connaître les circonstances précises et les auteurs de cet acte inqualifiable. C'est un développement malheureux qui complique les choses. Mais il faut calmer le jeu, reprendre les discussions afin d'instaurer une paix durable, précisément pour éviter la réédition de drames comme celui du 11 avril ou les morts épouvantables consécutives à l'explosion de mines anti-personnel, toutes choses répréhensibles au regard de la morale et du droit.
– L'abandon par les cadres targuis (de l'ancienne Alliance du 23 mai, ainsi que d'autres) de leurs postes, civils ou militaires, pour rejoindre l'Alliance targuie Nord-Mali pour le changement d'Ibrahim Ag Bahanga, n'est-il pas un coup fatal porté aux autorités maliennes ?
– Les faits dont vous parlez sont regrettables, mais j'espère qu'ils ne marqueront pas un coup fatal pour le processus de dialogue et de paix. Mon point de vue est qu'il y a urgence à renouer le dialogue pour dissiper les malentendus, restaurer la confiance et parvenir à la paix.
– Depuis quatre ou cinq mois, la presse malienne tient des propos très désobligeants envers l'Algérie, l'accusant de tous les maux quant à la question de la rébellion targuie. N'est-ce pas là un désaveu du rôle de médiateur de l'Algérie?
– D'abord, ce n'est pas toute la presse malienne. Ensuite la presse qui critique l'Algérie exprime une opinion particulière. Au sujet du rôle de l'Algérie, d'autres opinions existent au Mali.
Au PARENA (parti politique présidé par Tiébilé Dramé, ndlr), notre avis est que l'Algérie et le Mali sont condamnés à consolider leurs relations et qu'ils ont un intérêt mutuel à la stabilisation de notre espace commun : la zone sahélo-saharienne. Aujourd'hui comme hier, l'Algérie joue un rôle positif au nord du Mali. Le président Abdelaziz Bouteflika connaît très bien le Mali et les Maliens. Cela est une chance pour les relations algéro-maliennes. Il faut saisir l'occasion pour que les jeunes, les femmes, les universitaires, les hommes politiques, les hommes d'affaires et les journalistes des deux pays fassent davantage connaissance. Algériens et Maliens doivent se rencontrer plus souvent, mieux se connaître et se convaincre qu'ils ont un destin lié qui va au-delà des impératifs de sécurité.
Par ailleurs, les Maliens souhaitent la reprise rapide de la médiation algérienne. Il n'y a pas de désaveu de l'Algérie au Mali. Bien au contraire. L'Algérie a accumulé un grand capital d'expérience dans la gestion du dossier du Nord ; cette expérience nous est utile pour sortir de l'impasse actuelle. Nous, nous faisons partie des Maliens qui sont reconnaissants vis-à-vis de l'Algérie et qui rendent hommage à l'action de votre pays chez nous.
– Comment imaginez-vous la suite des évènements et quelle est la solution à la crise d'après vous ?
– Le Mali a été confronté pour la première fois à une crise au nord dans les années 1960. Nos différents gouvernements ont tenté d'y apporter leur réponse. Au fil du temps, notamment depuis la révolution démocratique de mars 1991, un consensus s'est imposé : il faut gérer cette question par la négociation et le dialogue. La solution démocratique est la seule solution durable. Il faut regarder le problème du Nord en face et y rechercher des solutions à long terme. Le PARENA préconise pour le Nord une grande politique d'unité, de cohésion et d'intégration nationales. Dans ce cadre, nous pensons qu'il faut une cellule stratégique, une sorte de conseil national de sécurité qui anticipe, prévient et gère. En outre, un grand ministère chargé du Développement des régions sahéliennes et sahariennes est nécessaire pour impulser un développement harmonieux et durable des contrées du nord-est et du nord-ouest. La crise du Nord s'est compliquée avec le temps. D'inspiration identitaire ou souverainiste à l'origine, elle a peu à peu pris des nouvelles dimensions inquiétantes qui fragilisent tout notre espace. Notre point de vue est qu'il y a urgence à agir, et à aller vers la paix sans laquelle rien n'est possible.


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