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Commune de Aïn Tinn (Mila) : Des localités en quête de développement
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2009

Le chômage galopant, le mal-être et la précarité sociale sont le lot quotidien des habitants. L'usage excessif d'explosifs dans l'exploitation des carrières est en train d'empoisonner la vie des riverains.
Aïn Tinn, 2e commune après Sidi Khelifa relevant de la daïra mère de Mila, assume laborieusement son statut de commune. Les installations publiques nécessaires font défaut dans cette localité de 7 500 âmes jouxtant la RN79, qui relie Constantine à Ferdjioua via Mila. « Nos jeunes sont totalement privés de structures de détente et de loisirs et d'installation sportives ; ils passent la majeure partie de leur temps à s'attabler dans les cafés du village ou à s'adosser aux murs du désoeuvrement », expliquent des élus contactés. Ce qui est frappant dans ce petit village est sans conteste l'excellent état des routes et des accès secondaires parfaitement bitumés. Une embellie qui contraste avec l'inertie et le marasme économiques qui caractérisent la région. Nichée au piémont de Djebel Lakhdar (près de 700 m d'altitude) qui la surplombe au nord-ouest, Aïn Tinn, mis à part les six carrières de production d'agrégats, est une agglomération entièrement à vocation agricole versée, au même titre que ses trois agglomérations secondaires que sont Mechta Belloucif, douar Benzekri et Azzaba Lotfi, dans les créneaux des légumes secs : pois chiches, fèves, petits pois, en passant par l'aviculture et l'élevage ovin et bovin. Près de 90 jeunes ont bénéficié aussi de placements dans le cadre du contrat formation-insertion (CFI).
« Ces activités amortissent quelque peu l'ampleur du désoeuvrement sévissant à très grande échelle et permettent certes à de nombreuses familles de subvenir à leurs besoins domestiques élémentaires, mais le chômage galopant continue de laminer de larges pans des villageois », ont affirmé nos interlocuteurs. Des solutions palliatives sont mises en œuvre à travers le Programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI), qui se traduira dans un proche avenir par l'octroi de 58 projets agricoles individuels d'élevage ovin et bovin au profit des jeunes de douar Benzekri et 28 autres en faveur de Mechta Belloucif. Des rencontres de sensibilisation sous l'impulsion des dispositifs de l'Angem, de la Cnac et de l'Ansej sont organisés cycliquement en direction des demandeurs, sachant que lesdits projets sont en phase de constitution des dossiers. Même si l'on évoque l'existence d'un programme de lutte contre les inondations au profit des deux importantes agglomérations de Aïn Tin et Azzaba Lotfi, l'absence jusqu'ici d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales, ajoutée à l'impératif (selon les représentants du peuple) de réalisation d'une unité de la Protection civile vu la cadence des incendies dans la région en période estivale et le manque patent des investisseurs potentiels vis-à-vis de la zone d'activités (ZAC) dont la superficie avoisine les 5 ha, constituent autant de grains de sable qui font grincer la machine du développement local et qui renseignent, on ne peut mieux, sur l'immense précarité de cette pauvre commune.
Les carrières, un cauchemar pour la population
Les habitants de la commune, particulièrement les 3 500 âmes résidant au centre du village, vivent un véritable supplice au quotidien en raison des nuisances sonores insupportables provoquées par les déflagrations répétitives émanant des carrières d'agrégats implantées à quelques dizaines de mètres de là. « Les unités de production du tout-venant, de gravier et de sable, au nombre de six, dont les plus récentes ont plus de 20 ans d'exploitation, travaillent jusqu'aux coups de minuit et fonctionnent même durant les week-ends », a expliqué Youcef Bouguassa, 1er vice-président de l'APC, qui enchaîne : « Les explosions assourdissantes induites par l'usage de la dynamite constituent une atteinte à la santé publique et sont devenues un véritable cauchemar pour les riverains, surtout les personnes âgées et les enfants en bas âge. » Toujours selon notre interlocuteur, « le phénomène, quand bien même il n'y a pas de statistiques officielles en la matière, est alarmant et ses répercussions sont éminemment gravissimes, car plusieurs citoyens souffrent d'anxiété, de troubles psychiques et d'intenses complications respiratoires générés par les déflagrations récurrentes et l'inhalation de la poussière fine ».
A ce casse-tête chinois se greffe la dégradation continue du cadre de vie déjà lamentable, conséquence du transit infernal d'engins de gros tonnage par le centre du village. Aux dires de Youcef Bouguassa, « L'APC a interpellé à plusieurs reprises les gérants des carrières quant au recours à l'arrosage pour atténuer l'ampleur de la propagation des écrans de poussière, mais cette doléance est restée lettre morte face à l'immobilisme des services de l'environnement ». Il y a lieu de rappeler que les incidences insidieuses sur le repos et la sérénité des villageois ont été, il n'y a pas longtemps, au centre de contestations populaires houleuses. La dernière en date avait eu lieu au mois d'octobre 2008 avec le blocage de la RN79 pendant toute une journée. Cela fait presque une année également qu'une commission pilotée par l'APW s'est penchée sur la question des déflagrations et leur impact sur le cadre de vie citoyen. En ce sens, une cellule de crise a été mise su pied à l'effet de se concerter avec les habitants et recenser les maisons ayant subi des fissurations, en vue d'éventuels dédommagements. Depuis lors, ces habitants attendent en vain les compensations promises.


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