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«Maman, je ne veux pas être ingénieur ou médecin, je veux être député !»

De la même manière, les Algériens vont comprendre que l'histoire de Aïcha ou Bendou n'est pas une tragédie d'amour mais tout simplement une comédie politique. Le soleil de l'Occident brille sur le petit village de Aïcha et Bendou, mais les jugements des petites gens dans ce village n'ont pas tellement changé puisque le soleil de l'Orient rayonne toujours sur ses horizons. Les deux soleils se confrontent.
La confrontation reflète la fierté et l'espoir de deux Algériens, Aïcha et Bendou dans leur histoire d'amour politique électorale. Exclus de l'école, ils se créent un job très facile et trop payant. Ils exercent le métier de politicien de fortune sous le slogan : «Deux mille douze, chkoun yefouz». Bendou est un prétendu intellect, Aïcha est tout simplement une dame sage de la rue. Dans cette histoire, les rôles sont inversés. Aïcha est l'éducatrice de Bendou, car ce dernier n'a rien appris à l'école nocturne de Sidi Bouzid. Bendou parle très mal le français, difficilement l'arabe et bégaye quand il essaye de causer anglais à la manière hollywoodienne. Main dans la main, Aïcha et Bendou se préparent pour les prochaines élections législatives avant l'arrivée d'Hillary Clinton le mois prochain.
Aïcha et Bendou rappellent aux électeurs les paroles de Diderot : «On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte, et l'on boit goutte à goutte la vérité qui nous est amère.» Aïcha a bien compris la comédie politique. Par prudence, elle ne veut pas répéter à Bendou les paroles d'une actuelle députée : «Je ferai comme Zorro qui ne dit au revoir que lorsqu'il arrive au sommet de la crête.» Pour Aïcha, cet adieu est honteux et lui rappelle les paroles de Michaël Kami, le stratège américain, «une vision sans action n'est qu'une hallucination. Ce ne sont pas les sociétés qui font des erreurs, ce sont leurs dirigeants». Electeurs ! Un chèque de dix mensualités dans sa poche, Madame Zéro se prépare pour vous dire, en mai prochain, merci et au revoir.
Chaque peuple a le mode de démocratie qu'il mérite, la démocratie n'est pas universelle. Certaines personnes politiques dans le monde arabe conçoivent la démocratie comme une queue de quelques kilomètres d'électeurs qui vont pouvoir voter et s'exprimer bigrement. Cette conception de la démocratie n'est pas vraie et constitue un danger pour la nation. Dans cette démocratie bien conçue pour les tiers-mondistes, les chefs de parti et les présidents d'association ou d'union ne sont pas des démocrates fidèles. Depuis que le monde est monde, ces derniers occupent les mêmes places et chantent la même musique «alternance et changement». Ils oublient que la démocratie sans un peuple éduqué engendre la tyrannie des idiots et encourage l'absolutisme des incultes.
Exceptionnelles sont les circonstances d'assembler un raisonnement politique sain et serein, de renouer différents points précis dans la gouvernance pour finalement construire une vision cohérente de la démocratie chez nous. Normalement, notre université doit représenter un échantillon de notre peuple. Si la démocratie est professée dans une université, elle doit, sans faute, refléter la situation dans le pays. En évoquant ce sujet un peu épineux, je veux dire que l'université n'est pas un endroit d'exercice de la démocratie, c'est un lieu d'apprentissage de la démocratie. Exercice et apprentissage ne sont pas identiques ! Objectifs inversés, on se retrouve avec des individus dont le but essentiel est de s'exprimer même lorsqu'ils n'ont rien à dire. Des individus qui ne font pas la différence entre un raisonnement politique solidement constructif et un avis arbitraire non nécessaire. La maladie de la démocratie s'aperçoit dans l'éducation de nos enfants dans nos universités : «Maman, je ne veux pas être ingénieur ou médecin, je veux être député. C'est plus facile et c'est plus payant.»
J'illustre mes idées par une anecdote qui parle d'un député aveugle, trop fasciné par le progrès américain et ébloui par la démocratie américaine. Cet aveugle demanda à Dieu de lui rendre la vue pendant un moment pour voir les effets de la civilisation américaine sur notre monde, Dieu accepta ses prières et lui rétablit sa vue pour un temps très court. Pendant ce temps, l'aveugle voit une vidéo très surprenante, cette vidéo montre quatre soldats vêtus d'un uniforme américain en train d'uriner sur trois cadavres afghans ensanglantés.
Après cette scène, il retourna à nouveau au monde des aveugles. Depuis cet instant, cette scène devint sa norme et sa référence pour décrire la civilisation moderne. Un jour, en séance plénière, ses copains députés parlaient des astronautes américains et de leur mission sur la Lune. Ils discutaient d'une préalable coopération américaine et envisageaient une aide technologique américaine pour propulser un Algérien dans l'espace. Pour participer au débat, cet aveugle demanda à ses amis : «Est-ce que l'astronaute américain ressemble aux Américains de la vidéo ?» Les effets de cette anecdote nous font leçon : un politicien à vision lointaine et bien formé en diplomatie citera toujours cette vidéo comme une référence pour justifier les résultats de la démocratie américaine sur le monde des Zorro. Cette vidéo est un objet barbare qui se répercute sur le système psycho-éducatif de nos enfants. Nos enfants diront à Mme Hillary le mois prochain : «Si la démocratie des urnes de 2012 nous conduit à un comportement de Zorro l'ingrate et la non civilisée, il est plus humain d'uriner dans nos urnes que sur nos cadavres.»
Bendou aime parler aux gens apolitiques, à ceux pour qui la politique est une affaire intime dont on ne doit pas parler en public. Bendou aime le secret et adore l'anonymat. Son audience se compose de deux groupes très différents : ceux qui vont à la chasse de sangliers, le jour du vote, d'une part, et ceux qui tournent le bouton de leur télévision quand ils voient le spectacle méprisable des Zorro politiques, d'autre part. Par contre, l'audience de Aïcha se compose de ceux qui pensent que la politique est trop compliquée, ou qu'elle est uniquement l'affaire des corrompus et des ambitieux. Pour sa pré-campagne électorale, Aïcha veut dire trois choses aux Algériens de bonne race avant l'arrivée de la contrôleuse des urnes, Hillary Clinton. La première, comme M. Atallah, les Algériens font de la politique sans le savoir ; la seconde est qu'ils suivent une politique dont ils auraient honte s'ils savaient en quoi elle aboutit ; la troisième, il ne faut jamais faire confiance à un politicien de salons «khaliliens», un politicien qui jouit des spectacles de Zorro d'Hollywood pour les appliquer chez nous.
Bendou n'est pas aveugle, mais se moque des objectifs politiques. Il est formé à l'école nocturne des grands démagogues fondée par le fils de Sakina la Constantinoise. Bendou imagine une route droite et sans obstacles. Une fois en collision avec son obstacle, il blâme le brouillard politique, il passe à l'apposition. En apposition, il maudit le Prince. Chez Bendou opposition et apposition se confondent. En campagne électorale, Bendou cache son césarisme et s'exprime démocratiquement : «C'est la faute du Prince. Il n'a pas fait son travail. Je ne suis sorti ni de l'école de Sidi Bouzid ni de l'école française des écuries, mais il m'a accepté comme collaborateur. Il m'a fait confiance mais en politique césarienne la confiance absolue trahit absolument».
Dans un monde politiquement flou, Bendou est fier de dire : «Telle est la voie des Zorro réformistes lorsqu'ils ne sont pas éduqués.» Ce Bendou est très différent de Bendou l'amoureux de Aïcha la sympathique que nos enfants ont lu dans les aventures de La Casbah algéroise. Il est militant dans le parti politique le plus ancien, mais suit les réformes politiques à sa manière.
Il aime l'équipe nationale et fréquente souvent les stades. Le ballon bien gonflé est son baromètre quand il cause politique.
Très diplomate, il n'ignore jamais les gens qui occupent la touche politique. Aïcha l'a bien informé, elle lui a appris que la touche est le bon coin qui attire les regards et alerte les prétentieux. Bendou respecte ses limites intellectuelles, puisqu'il n'a jamais compris les discours du Raïs. Son dicton préféré est : «Le pouvoir n'est pas héréditaire, il naît dans des urnes truquées.»
Après de longues discussions et consultations, Aïcha et Bendou nous informent que les conditions de travail du Raïs ne sont pas aussi meilleures que celles des petits Algériens. Il doit, comme tous les Algériens, rejoindre la grève et laisser Sidi Saïd gouverner pendant une semaine. Une semaine suffit à Sidi Saïd pour appliquer son projet de société. Ce projet est bien clair et bien dit dans son discours : «Si un wali ou un responsable refuse de vous écouter, fermez-leur la porte. C'est le seul langage qu'ils comprennent et qui suscite des réponses immédiates».
Pendant cette semaine, Sidi Saïd jouera le rôle de «Prince saâdien de Tagmadert» et représentera la période de transition pour Aïcha et Bendou. Bendou imagine le royaume hebdomadaire de Sidi Saïd et raconte. Aïcha l'écoute avec attention. Sous la gouvernance de Sidi Saïd, le pays serait totalement paralysé par la grève. Durant cette semaine, l'Algérie deviendra le pays des merveilles. Les prix du pain et du lait diminueront de moitié puisque le peuple fera la grève de la faim ou mangera très peu. Les postes seront transformées en cybers-cafés pour faciliter la communication.
Les marchés hebdomadaires seront supprimés puisque Sidi Saïd gouvernera seulement pendant une semaine. Nos universités ressembleront aux meilleures écoles finlandaises, où l'enseignant n'est pas comme un dieu face à ses élèves. Le repos sera mode de travail et la distribution des tâches politiques sera très claire. Les redresseurs du FLN auront des barres d'acier trempées à tordre et des outils américains pour déboîter le parti avant l'arrivée d'Hillary. Les fidèles du MSP feront leurs prières derrière Ghannouchi en Tunisie. Les militants du PT déserteront ce parti pour expérimenter l'allégresse de la grève. Khalida dansera le haouzi à Tlemcen. Ben Bouzid assimilera la fonction de bolchevik du RND à Tizi, puisqu'il parle très bien le russe, pas très bien le kabyle et difficilement le français de la Courneuve parisienne.
Ould Abbès sera surnommé seigneur à Timimoune, car il aime le rythme gnawi entrecoupé de castagnettes de marque Laroche ou Fizer. Amar Tou deviendra majesté ambassadeur à Beni Izguen pour enseigner aux gens de Ghardaïa comment vendre leurs produits à crédit. Abdelhamid Temmar jouera aux jeux de hasard au square Port Saïd. Louh sera un duc contrôleur de la grande maison de détente de Mechria. Medelci avec ses ailes de marque «idrisides djazairiennes» sera sans doute maintenu au poste de pigeon voyageur. Cette fois-ci, il ne dépassera pas les cieux d'El Medress et sera très satisfait, puisqu'il avait reconnu devant nos moudjahidine qu'il n'était pas diplomate. Les autres seront remplacés par quelques Chinois récemment baptisés musulmans autoroutes.
En conclusion : Aïcha confirme à Bendou que le président sera certainement tranquille des lassitudes politiques pendant cette semaine et la démocratie sera réellement populaire. Les militaires travailleront jour et nuit pour surveiller les frontières d'un pays en grève. Les walis et les responsables politiques vont se taire et ne seront plus entendus. Enfin, les gendarmes prendront leurs badines et secoueront d'un coup fort le linge des Zorro politiquement sale et trop longtemps étalé. Ils établiront l'ordre pour satisfaire le mécontentement des petites gens. D'une manière très simple, les Algériens auront essayé la démocratie à la petite semaine dans un hiver rigoureux. Le prince de Tagmadert n'aura pas droit à une deuxième semaine de gouvernance, puisque nos électeurs seront plus humains que les soldats américains et urineront dans les urnes électorales proposées par les Zorro.


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