Après un mois de grève déclenchée par la section syndicale de la briqueterie d'Irdjen, affiliée à l'Ugta, aucun signe de bon augure ne semble se profiler du côté des responsables de l'usine. « Le staff administratif, depuis le 27 août, a déserté l'unité, laissant les travailleurs livrés à leur sort », regrettent les syndicalistes pour qui l'abandon de l'usine et de son plan de charge par le gérant témoigne de son indifférence et de son insouciance de la productivité et du développement de la briqueterie. Ainsi, l'accompagnement de l'ambitieux programme présidentiel 2009-2014 d'un million de logements se trouve compromis. Les grévistes s'interrogent sur l'engagement pris par le directeur général de l'Entreprise des produits rouges du Centre (EPRC) qui projette la réalisation d'un investissement de 200 millions de dinars, que les protestataires qualifient d'« illusoire » dans cet état de fait. Par ailleurs, la section syndicale de la briqueterie d'Irdjen avertit que « les pertes engendrées par ce conflit qui perdure sont de plus de 20 millions de dinars, représentant la production de 1,560 million d'unités (briques). Et ce, au moment où la revendication à caractère matériel des travailleurs s'élève à un million et demi uniquement ». L'UGTA réitère son appel au responsable de l'entité privée de prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des travailleurs. En outre, les syndicalistes, déterminés à poursuivre leur action, réclament le versement des arriérés de primes, la mise en application du protocole d'accord signé en avril 2009 et la levée de la sanction disciplinaire infligée à l'un des syndicalistes.
