A moins d'une surprise de taille, improbable, au demeurant dans ce genre de joutes politiques, les prochaines élections sénatoriales consacreront le représentant du RND ou celui du FLN. C'est là l'avis unanimement partagé par les observateurs avertis qui crient, néanmoins, tout haut que « les pratiques immorales et la manipulation des voix des électeurs de certains partis et leur prolongement tapis dans le cercle des clans d'intérêt » font rage et s'avéreront à coup sûr déterminantes dans cette confrontation. Au vu du jeu des alliances, de la stature et des influences dont jouissent les uns et les autres, il est quasiment acquis que le siège de la wilaya de Mila sera raflé par le FLNiste, Kamel Boulamaïz, mouhafedh et maire de la commune de Béni Guecha, quand bien même de nombreuses voix en minimisent l'éventuelle consécration en raison de « sourdes divisions internes », sinon par son émule du RND, Abdelouakil Benchaoui, membre de l'APC de Mila. Les deux autres candidats en lice, Mohamed Mechekef pour le FNA, qui affirme que « les quatre partis partent à chances égales et que le FNA est apte à créer la surprise », tout comme Mouloud Anser du MSP, vice-président à l'APW, lequel martèle que « le marchandage des voix et, son corollaire, les agissements malsains pratiqués toute honte bue, ne font pas partie des mœurs politiques du parti, et que le MSP roulera pour lui-même », feront figure d'outsiders.