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Une daïra en quête de projets
Publié dans El Watan le 24 - 11 - 2014

Meskiana, dont on dit que le nom dérive de celui de la reine berbère La Kahena, (on dit que Meskiana est composé de deux mots «mesken et kahena» qui ont donné naissance à la ville), d'autres disent encore que le nom de la ville est la fusion de «miss et kahéna (miss en berbère signifie le fils), est l'une des daïras d'Oum el Bouaghi qui accusent un grand retard dans le développement.
Les citoyens que l'on a rencontrés sont tous unanimes pour dire que leur cité est oubliée, sans projets créateurs d'emplois et sans investissements. Située à la limite de la wilaya d'Oum El Bouaghi en allant vers Tébessa, Meskiana chapeaute quatre communes, toutes vouées à la céréaliculture et au pastoralisme. Mais cette vocation de la région semble avoir perdu de son aura, puisque les sécheresses successives ont fini par faire abdiquer les cultivateurs de cette région, sans grandes ressources.
De guerre lasse, nombreux d'entre eux, se sont établis en ville, abandonnant les travaux de la terre. Beaucoup de citoyens espèrent encore que la région retrouvera sa vocation avec la construction du barrage Chebabta. Annoncés pour 2012, les travaux de ce barrage n'ont pas encore débuté.
Selon une source bien informée, l'Etat ne peut pas prendre en charge deux barrages en même temps dans une seule wilaya. Il faudra attendre que le barrage Ourkis d'Aïn Fakroun soit livré pour entreprendre le nouvel ouvrage. «Les fellahs de Meskiana et des environs sont las d'attendre la réalisation de ce projet d'envergure», nous fait part un habitant de la ville. Ce qu'il faut déplorer en plus c'est la disparition de la coopérative agricole Hendaoui Djelloul au profit de plusieurs projets de construction.
A l'entrée ouest de Meskiana, bien avant l'oued éponyme, s'élèvent des bâtisses, dont certaines sont du domaine étatique. Les parcelles de terre autrefois fécondes sont envahies par le béton. Pourtant, il existe des terres stériles aux alentours de la ville et qui pourraient être affectées à la construction.
Une association écologique locale s'est battue pour la sauvegarde de l'oued Meskiana. Quel gâchis ! L'oued ne draine plus qu'un filet d'eau, alors que par le passé, son tumulte grondait jusqu'à la frontière tunisienne, rejoignant le cours d'un autre oued pour se déverser dans la méditerranée. Aujourd'hui son lit est presque à sec faute d'entretien.
Une ville déserte
Nous sommes à l'entrée de la ville, plus exactement sur le boulevard Ammar Radjaï, un héros de la révolution. Cette grande rue ne paie pas de mine, à cause des bâtisses qui menacent ruine. Rien n'accroche ici le regard du visiteur. Quelques boutiques et des cafés bordent cette grande rue qui débouche sur la route de Tébessa. La nouvelle ville est située sur les hauteurs. C'est là où de nouvelles bâtisses s'élèvent. Toute une partie de la ville que le visiteur n'aura pas loisir de visiter, parce que cachée aux regards.
Seuls ceux qui rendent visite à un parent pourront découvrir le nouveau visage de la cité. Des citoyens nantis ont érigé de belles maisons sur les hauteurs de la ville. Meskiana manque cependant de lieux de distraction. Le centre culturel, inauguré dernièrement, n'ouvre ses portes qu'en de rares occasions. Enfin, il y a une bibliothèque qui accueille les collégiens et les lycéens de la ville. Une autre est en construction dans l'ancien quartier, près de la route nationale, à proximité du marché hebdomadaire. Faut-il dire que c'est justement pendant le jeudi, jour de marché, que Meskiana vit au rythme d'une cité bourdonnante d'activités.
On y vient de toutes les régions pour vendre, faire des affaires, ou négocier une transaction. Mais, après, la ville renoue avec son calme de tous les jours. Pourtant, Meskiana compte environ 40.000 habitants. Seulement, si la ville semble parfois déserte, c'est parce qu'un grand nombre de citoyens travaille dans diverses régions du pays, et notamment au sud. D'autres ont carrément quitté la ville pour s'établir dans des lieux plus accueillants.
D'autres encore, après de longues études sont dans l'obligation d'occuper des postes importants que leur ville natale ne peut leur offrir. «Le coeur a des raisons que la raison n'a pas». C'est le cas de H* qui est astreint à occuper un poste à Sétif. Convenons qu'avec la fermeture de l'unité ELATEX (Lavage et peignage de la laine), beaucoup de gens ont quitté la région pour occuper des postes dans des unités de production.
Manque de médecins spécialistes
Le secteur éducatif est le seul qui échappe aux contraintes qu'on connaît dans d'autres domaines. La ville ne souffre pas de manque. Les établissements scolaires en nombre suffisant accueillent des élèves de tous les paliers, du primaire au secondaire. «Nous disposons d'un établissement hospitalier et d'une polyclinique, et de plusieurs unités de soins, tous équipés. Mais nous manquons de médecins spécialistes», nous confie un père de famille.La plupart des patients se rendent dans la ville voisine Aïn Beida pour soigner certaines pathologies ou des analyses médicales.
Cette déficience n'est pas propre à la ville de Meskiana, car d'autres régions de la wilaya souffrent également de ce manque. Dans un autre registre, la cité de La Kahéna, comme beaucoup se plaisent à l'appeler ici, est une ville qui offre des atouts pour un développement harmonieux et prospère, en raison de la fécondité de vastes plaines et de sa proximité avec plusieurs wilayas, comme Tébessa à l'est, Souk Ahras au nord, et Khenchela au sud, tout en étant un carrefour de routes importantes, comme le sont la RN 10 et la RN 88.


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