Par cette action de protestation, ils ont exigé l'accélération du processus de leur relogement, prévu déjà pour l'année dernière. Au courant de la matinée, les protestataires ont utilisé de grosses pierres pour empêcher ainsi tout accès à deux rues dont l'une mène au port d'Oran. Le trafic du tramway et des bus (37, 11 et U) de l'entreprise de transport d'Oran (ETO) a également été paralysé créant par la même occasion des désagréments aux usagers. Le quartier El Derb, de par sa vétusté, est menacé, chaque saison hivernale, par les intempéries qui menacent directement la vie des habitants. Plusieurs immeubles de ce quartier portent des fissures et des séquelles qui traduisent l‘urgence de la prise en charge des habitants. Un sentiment de colère s'est emparé de ces derniers. «Les dernières intempéries ne sont-elles pas un signe suffisant pour déclencher un plan d'urgence ?» s'interroge une mère de famille rencontrée sur les lieux. Rappelons que, globalement, les relogements vont toucher plus de 8.300 familles. Selon le wali d'Oran, la prochaine opération de relogement se fera entre le 11 et 13 novembre et concernera le bidonville de «Cheklaoua» où près de 500 familles seront relogées à Oued Tlélat. Une autre opération, le 15 novembre, vers 150 logements à Hassi Ben Okba, 226 à hai Gourine d'Arzew et 96 à El Kerma. Du 23 au 25 du mois en cours, 1430 détenteurs de pré-affectations de Mediouni et El Hamri seront relogés à Canastel et 850 à El Mohgoun.
