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Une étape obligatoire pour tout jeune résident se lançant dans ce type de chirurgie
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2016

Jamais deux sans trois, nous sommes-nous dits, l'année passée, une fois que la troisième édition de ce cours s'est achevée ; expression étrange signifiant «une chose qui s'est produite deux fois se produira une troisième fois».
Pour cette 4e édition, ce proverbe mystérieux, quant à ses origines, peut être aussi utilisé et il signifiera que les bonnes choses ou bonnes nouvelles s'enchaînent, se répètent. Ces quatre cours successifs, sans interruption depuis quatre années, se sont toujours déroulés d'une façon régulière à la même période.
Les mêmes responsables pédagogiques, le Pr Yahi Nadia Aït Mesbah et moi-même, étant toujours président et vice-président du CPRS Centre, se sont attelés à l'organisation et la coordination administratives entre les différents chefs de service au nombre de sept et leurs résidents de quatrième année de cursus pour donner leur accord et leur permettre de bénéficier de cours pratique de dissection sur cadavre indispensable pour toute formation chirurgicale et applicable pour toute spécialité chirurgicale sans exception et étant médicalement et légalement obligatoire sous d'autres cieux. La majorité des chefs de service adhèrent totalement à cette entreprise, ils l'encouragent et apportent leur concours.
D'autres, une fois le quiproquo «du pourquoi toujours les mêmes qui organisent» levé finissent par donner leur accord à leurs résidents. Parfois certains chefs de service fort des arguments avancés souhaitent faire bénéficier leurs maîtres assistants de ce cours, reconnaissant et confirmant que toute pratique sur vivant nécessite une formation sur cadavre. Enfin, et c'est navrant de le signaler, un chef de service n'a jamais accepté que les résidents affectés dans son service participent à ces formations sans aucune explication ou raison valable, si ce n'est animer de mauvaises intentions qui ne l'honorent pas.
Enfin, les raisons indépendantes de la volonté des enseignants ou des étudiants, c'est l'indisponibilité du visa refusé ou on a disposé dans les délais.
Cette 4e édition se voulait aussi un voyage dans le passé glorieux des descendants de Tarik Ibn Ziad, le conquérant algérien amazigh, originaire d'un village de l'Est algérien (Aïn Azel pour certains auteurs), qui donna son nom à la montagne du détroit qu'il traversa «le djebel Tarek» travesti en Djibraltar par les vaincus de l'époque et resté pour la postérité sans que les Européens connaissent ou cherchent à connaître la signification et ils sont tous étonnés voire perplexes d'apprendre que ce détroit porte le nom de notre héros qui a conquis l'Espagne et le sud de la France.
Cette expédition historique à la ville de Tours, dans le temps, nous a aussi permis de révéler quelques autres contre-vérités qui sont malheureusement restées un mythe glorifiant l'armée chrétienne de l'époque, faisant du lieu, de la date et du chef un haut fait d'armes et un événement historique marquant, étudié dans les livres d'histoire français, qui aurait défait les armées musulmanes conquérantes, conduites à l'époque par l'émir de Cordoue, l'Emir Ibn Abderahman.
A l'instar de l'affirmation aberrante pour nous Algériens, nos ancêtres les Gaulois sentie certes à l'époque du passé colonial comme un sacrilège, mais qui n'est devenue avec le temps que dérision. Et même les descendants français qui le réclamaient depuis des siècles remettent en cause à juste titre cette appartenance à la Gaule et aux Gaulois.
Une autre aberration historique argumentée par les historiens et qui se confirme par des études historiques et scientifiques fiables, il n'y a eu jamais de bataille donc de victoire ou défaite à Poitiers en 732 par Charles le Martel.
La seule bataille, qui a eu lieu, s'est déroulée à proximité de la ville de Tours et la date, jour et mois sont inconnus, l'année reste vague, 732 ou 733. Cette fausse «vérité» concerne un accrochage guerrier d'une seule et unique expédition d'une partie de l'armée musulmane après son repli de la ville de Tours, dont la seule et unique intention est de s'emparer de son immense trésor. L'armée musulmane, en partie défaite, a été contrainte d'abandonner une part de ce butin de guerre et s'est repliée sur les territoires conquis depuis des décennies, se trouvant au sud de la ville de Poitiers.
La ville de Poitiers n'a jamais été un centre d'intérêt pour les émirs andalous. Et les armées musulmanes tellement puissantes auraient pu, à l'instar de l'Andalousie et d'une grande partie du territoire du sud de la France, envahir et occuper Poitier et Tours et cette région très riche de la Loire et l'Isère.
En tous les cas, la ville de Tours et sa région, avec ses grands et majestueux châteaux pour les touristes et son université pour les étudiants et les chercheurs, sont devenues incontournables et constituent un centre d'intérêt historique et scientifique.
Ce laboratoire d'anatomie est un «vrai bloc opératoire avec plusieurs tables de dissection où les corps, dit avec euphémisme, sont mis à la disposition des apprenants en fonction de leur spécialité. La répartition des différentes parties du corps fait appel à tout un arsenal d'instruments, entre autres, des scies à ruban pour que la pièce anatomique découpée
soit de bonne qualité pour ses premiers gestes de l'apprenti-chirurgien.
Pour nos apprenants en Orl, plus précisément en otologie chaque étudiant se voit attribuer un box composé d'une table à dissection, d'un microscope opératoire des plus récents, un appareil laser, un kit de fraisage avec pièces à main, fraises, micro moteur, micro instrumentations, un appareil d'aspiration, un kit d'endoscopie et un jeu d'optique et trois pièces anatomiques, deux prélevées sur cadavre et une pièce synthétique. Cet équipement et cette instrumentation sont d'un montant financier équivalant à plus de 20 000 euros pour chaque box, comme avancé par le professeur Lescanne, chef de service orl au chu de Tours et responsable du laboratoire d'anatomie et de dissection. Pour dire l'importance accordée à ce cours et pour mettre les apprenants dans les mêmes conditions adéquates et appropriées d'une intervention chirurgicale.
Deux jours pleins de 8 à 10h ont vu, comme à chaque édition, nos jeunes résidents, soldats de temps de paix venant s'enrichir de savoir-faire, se donner à cœur joie et saisir cette opportunité qui leur est offerte gratuitement grâce à la générosité de trois partenaires qui ont fait don pour la science et qui ont permis à ces dix résidents accompagnés par leurs enseignants, le Pr Saheb, chef de service Orl et ccf au chu de Tizi Ouzou, et le Pr Ouennoughi, maître de conférences A au service Orl et ccf au chu de Beni Messous, de compléter leur formation pratique. Par ailleurs, l'institution, non sollicitée en plus des restrictions financières cette année, ne pouvait répondre favorablement à la demande de ce genre de manifestation non budgétisée.
Je ne peux qu'emprunter de nouveau l'expression dans pareil cas : ils n'avaient de «yeux que pour l'oreille», et c'est avec acharnement et des gestes méthodiques et précis qu'ils s'appliquaient à la tâche de bien disséquer et de suivre étape par étape les différents éléments, en particulier les éléments nobles qu'ils doivent repérer et identifier, disséquer et préserver. Un vrai challenge et une véritable compétition s'installent dans pareil cas, et à la fin du cours, chacun montrait son œuvre et exhibait son oreille travaillée et modelée comme on exhibe un trophée. Cet apprentissage sur pièce anatomique est une étape obligatoire pour tout jeune résident se lançant dans ce type de chirurgie et nous ne cesserons de le répéter.
Nous devons institutionnaliser la dissection sur cadavre, à l'instar des universités mondiales, et arrêtons de nous comparer aux pays qui, à cause de certaines contraintes, ne peuvent équiper leurs universités moins pour des raisons financières que des raisons de législation et, disons-le clairement, l'impossibilité de travailler sur cadavre. Pour ce motif, dans certains pays, les cadavres conservés et traités médicalement sont importés des Etats-Unis ou de l'Inde. C'est le cas de la Jordanie et tant d'autres pays du Moyen-Orient.
A quand la réouverture de notre fameux et fabuleux laboratoire d'anatomie fermé pour des raisons obscures et qui, actuellement grâce à la compétence, à la persévérance, aux soins et la vigilance du Pr Hamoudi, il en a fait un des plus beaux musées d'anatomie à l'échelle mondiale, en tous les cas il peut être classé bien avant le musée d'anatomie de l'université de Berlin considéré comme le meilleur à l'échelle européenne.
Je ne peux, à l'occasion, que rendre hommage au Pr Hamoudi et lui témoigner ma reconnaissance de nous avoir donné la possibilité de le rouvrir à l'occasion d'une formation Euro-Méditerranée le tempus IV seul et unique projet en médecine mené à terme où les services du Pr Yahi de Kouba et celui de Beni Messous, que je dirige, ont pu l'espace de cinq jours relever le défi et ont permis à dix assistants de disséquer sur de vrais pièces anatomiques, à l'instar de leurs collègues dans les trois pays du pourtour nord de la Méditerranée, France, Italie et Grèce.
Quant aux pays du Sud, Tunisie, Egypte et Liban, seul notre pays a pu relever le défi de montrer par visio-conférence que nos apprenants étaient dans les mêmes conditions que les universités européennes et mieux que les universités du Sud. Dix diplômes interuniversitaires pour les dix maîtres assistants de la faculté de médecine d'Alger ont sanctionné cette formation signée par les deux recteurs de l'université d'Alger et l'université de la Méditerranée de Marseille.
Que notre laboratoire d'anatomie renaisse de ses cendres et qu'il reprenne sa fonction de laboratoire d'expérimentation et de dissection sur cadavre ! Ceci nous permettra après ces quatre expéditions scientifiques dans cette ville de Tours de nous replier définitivement dans notre pays, dans notre université, ayant le savoir et le savoir-faire et possédant les moyens adéquats afin d'encadrer nos résidents, mais le problème de la disponibilité des pièces anatomiques demeure entier.

Par Omar Zemirli
Chef de service ORL, hôpital de Beni Messous


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