Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Ouganda    Une délégation kényane du secteur de l'énergie visite le groupe Sonatrach et ses structures    Nakba : le nettoyage ethnique perdure face aux escalades sionistes    Appel à la nécessité de construire un "Maghreb arabe des peuples"    Cinq enfants morts par noyade à la Promenade des Sablettes: 7 individus arrêtés et placés en garde à vue    Ghaza: le système de santé est "à quelques heures de l'effondrement"    Eliminatoires du mondial 2026 : Ouganda-Algérie le 10 juin à Kampala    ENIEM de Tizi-Ouzou: Une subvention de 3,5 milliards DA pour la relance de l'activité    Tour d'Algérie 2024 : héros de la première étape, l'Algérien Yacine Hamza pour la confirmation    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie au Vietnam    Nécessité de créer un marché africain dédié à l'industrie pharmaceutique    Pêche : réception des dossiers d'autorisation d'importation de moteurs de navire    Une délégation de l'UNICEF visite une école pour enfants handicapés visuels à El Achour à Alger    Tissemsilt: Mouloudji exprime sa satisfaction quant à l'état d'avancement des projets de son secteur    Le HCLA œuvre pour que la langue arabe conserve sa place centrale    Festival national de la création féminine : les tenues traditionnelles et les bijoux au coeur de l'évènement    Les matchs du dernier souffle de saison    Ligue 1 Mobilis – Mise à jour : MC Oran – USM Alger fixé pour le 21 mai    Quatre pongistes algériens présents à Kigali    Grands pas dans la préservation de la dignité du citoyen et le développement des compétences    L'UE juge inacceptable la demande israélienne d'évacuation des habitants de Rafah    La classe politique allemande dénonce le califat islamique mais se soumet servilement au caïdat sioniste    Quatre personnes blessées dans un accident    Caravane de sensibilisation aux risques d'incendies de forêt, d'accidents lancés à Sidi Ali    Rénovation des conduites d'eau potable    Manifestation dans le centre de Tel Aviv exigeant le limogeage du gouvernement de Netanyahu et la tenue d'élections    Zitouni prend part à la réunion préparatoire de la 33ème session ordinaire du Sommet arabe    La proposition de l'Algérie adoptée    Il appartenait à un déporté algérien en Nouvelle-Calédonie    Des figures légendaires du genre enchantent le public algérois    Un site archéologique important en cours de valorisation    Le président du Conseil de la nation présente ses condoléances aux familles des victimes de la tragédie de la Promenade des Sablettes    Tour d'Algérie 2024 : coup de starter de la 24e édition à Oran    25 mis en cause placés en détention provisoire pour actes de vandalisme    Une formation au profit des médias sur la couverture de l'élection présidentielle    Préservation de la souveraineté nationale    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Kabylie craint une nouvelle année blanche
Publié dans El Watan le 03 - 03 - 2010

La Kabylie, octobre 1994. A l'appel des deux tendances du Mouvement culturel berbère (MCB), près d'un million d'élèves désertent, dès la rentrée des classes, dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et la région berbérophone de Boumerdès.
A travers cette action de protestation, unique dans les annales de l'école, les initiateurs de la grève du cartable entendaient interpeller les plus hautes instances du pays pour l'introduction de la langue amazighe dans le système éducatif. L'année fut blanche en dépit d'une reprise « symbolique », fin avril, à la faveur d'un accord signé avec le gouvernement. Sur le terrain pédagogique, les retombées de l'année du boycott auront été catastrophiques et étalées dans le temps, aussi bien pour une génération complète d'élèves que pour l'encadrement du secteur. Le plus dur sera vécu l'année suivante qui avait connu un encombrement au niveau des cursus d'où le recours à la double vacation en raison des effectifs supplémentaires enregistrés.
Psychologiquement, une rupture avait été provoquée chez les scolarisés dans le lien avec l'école, nous confient des psychologues travaillant en milieu scolaire. La reprise, en septembre 1995, n'a pas été sans dégâts. Les enseignants se sont employés non sans peine à une « mise en train » (révision des acquis précédents et reprise du lien avec les prérequis de l'année en cours). La progression, reconnaissent-ils, a été bien laborieuse et les résultats peu évident. En plus du travail didactique de réapprentissage, la discipline, selon les enseignants, a aussi accusé un sérieux coup. Mais le plus gros des aléas reste la double promotion en première année de chaque palier.
La rentrée, qui a suivi la grève du cartable, a vu la première année du primaire reprendre d'abord l'ancien effectif et accueillir en même temps les nouveaux inscrits. Les capacités infrastructurelles et les effectifs en enseignants restant inchangés, on imagine la surcharge des classes. Le recours à la double vacation ne suffira pas à contourner le problème. Tant et si bien que la surcharge s'est reproduite par ricochet sur la première année du moyen 6 ans après et sur la première année du secondaire 9 ans plus tard. Un phénomène donc qui a eu des répercussions jusqu'en 2004, soit une dizaine d'années après.
« Les élèves n'ont jamais pardonné la perte d'une année de leur cursus. Les examens de fin d'année et le passage en classe supérieure n'ont pas eu lieu. Et il aura fallu tenter de rattraper tout ce temps perdu l'année d'après », se souvient Arezki Arridj, ancien président de la Fédération des parents d'élèves de la wilaya de Tizi Ouzou, durant les années 1990. Il ajoutera : « Nous avons fait pression sur la présidence de la République de l'époque, pour que la durée du cursus scolaire en Kabylie soit augmentée d'une année, soit interdire toute exclusion d'élève avant l'âge de 17 ans », se rappelle-t-on.
Le même scénario catastrophe risque de se reproduire cette année. Ce qui se ressentira plus dramatiquement en Kabylie qui, outre l'année blanche 1994-1995, a également vécu une année en pointillé en 2000-2001 des suites du fameux printemps noir.
Ahcène Tahraoui, R. Oussada


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.