Lors de votre intervention au Parlement, vous avez exposé les différents dépassements constatés quant au recrutement d'agents par les entreprises au niveau du champ gazier de Hassi R'mel. Une explication ? Parmi ces dépassements que j'ai exposés, figure le recrutement immédiat, qui reste un obstacle majeur envers les demandeurs d'emploi de Laghouat, car certaines entreprises implantées dans la zone industrielle de Hassi R'mel ne recrutent pas leur personnel par le biais de l'ALEM. Cela est dû à l'impuissance des instruments de contrôle, dont l'inspection du travail. En effet, comment peut-on attendre un résultat rentable et efficace d'un inspecteur qui n'a même pas un véhicule de service lui permettant de contrôler de visu des dizaines d'entreprises situées dans son secteur ? Cette situation s'est répercutée négativement sur le fonctionnement de cette structure de contrôle. Il y a également d'autres problèmes, comme celui des directions générales des entreprises, qui se trouvent hors de la wilaya de Laghouat, alors que l'inspecteur ne peut contrôler que les directions se trouvant au sein du territoire où il travaille. On ajoute à cela les procédures lentes concernant la convocation des demandeurs d'emploi envoyés par le système El Wassit pour passer leur test, comme c'est le cas des chômeurs envoyés à Sonatrach qui restent jusqu'à présent en attente d'une réponse des responsables de cette entreprise. Je profite de l'occasion pour adresser un message aux personnes qui disent que les jeunes du Sud ne sont pas diplômés ou formés. C'est faux, notre université produit chaque année plusieurs dizaines de milliers de jeunes diplômés, mais ces derniers font grossir les rangs des chômeurs. Dans ce contexte, on a organisé plusieurs réunions avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels afin de programmer des spécialités dans les différents centres de formation de la wilaya répondant aux besoins des jeunes de la région. Quelles ont été les dispositions prises par les hauts responsables pour mettre fin à ces dépassements, notamment après votre intervention ? Oui, trois instructions ont été envoyées en ce sens, portant obligation de l'application des différents règlements de recrutement. J'ai aussi envoyé un questionnaire au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, dans lequel je m'interroge pour savoir sur quelle base les autorités concernées peuvent contrôler l'utilisation du système de recrutement El Wassit. Par ailleurs, l'instruction du ministre adressée aux directeurs des entreprises quant à l'annulation de l'exigence sur l'âge (moins de 35 ans) pour le demandeur d'emploi, demeure non applicable et les entreprises continuent toujours d'exiger dans leurs offres d'emploi cette condition ! Bien que beaucoup d'efforts aient été fournis par les autorités locales pour faire face à ces dépassements, les entreprises continuent de bafouer les lois du travail, auriez-vous prévu d'autres interventions à un haut niveau pour y mettre fin ? Quelques entreprises n'ont pas totalement fermé le robinet des embauches immédiates, sous prétexte que la main- d'œuvre locale n'est pas qualifiée, notamment les recrutements destinés au sein du projet Boosting, à l'image de l'entreprise Sarpi, qui avait ramené, récemment, des ingénieurs en mécanique sans passer par l'ALEM , mais heureusement que les autorités locales sont intervenues pour empêcher ce recrutement illégal. De ce fait, j'ai élaboré un rapport détaillé, en y soulevant les différents obstacles bureaucratiques qui entravent les demandeurs d'emploi de Hassi R'mel, qui ne bénéficient que de la fumée et des gaz toxiques.