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Rappel à la raison aux décideurs
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2019

Le peuple algérien se mobilise depuis bientôt un trimestre. Une mobilisation révolutionnaire sans précédent. Il revendique son droit et sa liberté de bâtir un système politique juste, moderne et démocratique.
Cette révolution pacifique est le résultat d'une dictature de plus d'un demi-siècle qui a ruiné le pays. Depuis la libération du pays du joug colonial, un système néocolonialiste s'est imposé au peuple par la force. C'est le point de rencontre de l'intelligence collective avec la mémoire collective, constituée depuis au moins la période coloniale, qui se heurta ensuite à la frustration de la période suivante jusqu'à nos jours.
L'ampleur de cette mobilisation révolutionnaire est proportionnelle à la dérive et la faillite de notre pays. Le peuple se réapproprie son pouvoir constituant qu'il n'a d'ailleurs jamais délégué. Ce qui est appelé Constitution tire son illégitimité du fait même de ces usurpateurs dont on demande le départ.
Aujourd'hui, les chefs du pays somment le peuple à se soumettre à ce qu'ils appellent une Constitution, elle-même concernée dans la revendication du départ du système.
On nous sert une parade spectaculaire d'arrestations, sous l'emblème du nettoyage des institutions de la corruption. Ces arrestations ne sont en fait qu'une pâle copie de celles faites par Tantaoui, le chef de l'armée égyptienne en 2011.
Si ce n'est pas cette formidable mobilisation, ces chefs seraient les sacrifiés de ceux-là mêmes qu'ils accusent aujourd'hui de complot contre l'Etat. Ce qui démontre simplement que ces arrestations ne sont ni plus ni moins qu'une guerre de clans et de règlements de comptes.
Comment expliquer sinon le fait que ces accusés soient présentés devant un juge militaire ? De quelle indépendance peut se prévaloir un juge militaire qui est de fait sous ordre ? Quelle est cette République où l'armée duplique l'une des institutions essentielles d'une République qui est l'institution judiciaire ?
Cette duplication, qui est d'abord le propre exclusif des systèmes autoritaires et dictatoriaux, est l'épée de Damoclès au-dessus de toute tentative d'émancipation du pouvoir militaire. L'existence de la justice militaire dans la République exprime l'arrière-pensée de se soustraire à la République et un facteur d'empêchement du fonctionnement de la République.
Il s'agit de l'héritage des coups de force successifs depuis 1962 qui met cette duplication pour combler l'absence de légitimité et bien sûr, ce n'est certainement pas pour l'exercice de la justice.
En plus de cela, qui croira en le vôtre quand on voit comment Ouyahia a été accueilli par le juge ou d'autres malfaisants qui sont toujours en liberté ? Je citerai les anciens ministres, les chefs des partis de ce qui est appelé l'Alliance présidentielle et tant d'autres.
Il ne s'agit pas de personnaliser les problèmes, mais d'essayer de comprendre et de mettre en perspective les voies et moyens de se sortir de cette crise profonde.
Si vous ne commencez pas par reconnaître que l'origine de la crise remonte à l'indépendance en vous excusant auprès de ce formidable peuple et remettant le pouvoir à de vraies personnalités crédibles, aucune chance qu'on vous croie.
Traîner et retarder l'avènement d'une solution est une conspiration contre le peuple, le constituant premier et majeur du pays et de la nation. L'état-major aujourd'hui, par ses positions totalement contradictoires à celles de la population, expose dangereusement le pays au risque d'un face-à-face sanglant entre l'armée et le peuple.
C'est insensé de croire que l'armée, quelle que soit sa force, peut venir à bout d'un tel torrent humain, en plus du fait que l'écrasante majorité des forces armées n'exécuterait aucun ordre de tir contre sa propre population.
Persister dans cette voie, le commandement de l'armée se tire vraiment une balle dans le pied. Il s'assure ainsi inéluctablement des circonstances graves et aggravantes à son encontre. C'est un suicide dans tout son sens.
Le peuple est déterminé à reprendre son droit à l'exercice de ses libertés, toutes ses libertés, et à reprendre en main son destin, comme il l'a fait en 1954. La mobilisation de ce douzième vendredi est un rappel à l'ordre cinglant que vous donne ce vaillant peuple. Messieurs de l'état-major, vous êtes en train d'écrire votre destin et celui du pays. Sachez que vous ne pourrez plus vous imposer aux Algériens, choisissez alors une sortie honorable pendant qu'il est encore temps, au lieu de courir à votre perte.


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